Comme plusieurs administrations dans le pays, le ministère des Transports est dépourvu à ce jour de locaux qui lui sont propres. En parfaits nomades, en 2014 ils quittent les bureaux qu'ils occupaient au niveau du Komo (centre-ville) pour celui de Batterie 4. Un immeuble flambant neuf loué par l’Etat à un particulier. Le bâtiment fait désormais office d’interministériel puisque plusieurs cabinets ministériels et autres directions y sont logés.
Les agents des Transports sont donc très heureux de travailler dans un environnement agréable avec toutes les commodités, ce d’autant plus qu’ils sont désormais épargnés des ennuis de santé causés par l’amiante qu'ils respiraient dans les anciens locaux.
Mais hélas, leur bonheur ne durera que six ans, le mardi 21 juillet dernier alors qu’ils n’ont reçu aucun préavis du Secrétariat général du gouvernement, ils seront surpris de découvrir de cette administration qu’ils doivent, dans l’immédiat, libérer les locaux.
Conséquence, le 21 juillet, les responsables et les agents des directions des affaires financières, de la direction centrale des ressources humaines et du secrétariat général du ministère des Transports se voient interdire l’accès aux bureaux qu’ils occupaient jusqu’à ce jour. Trois agents du Secrétariat général du gouvernement se chargeront non seulement de leur intimer l’ordre de récupérer leurs effets mais en outre de changer les serrures sur les portes des bureaux situés au deuxième étage de l’immeuble.
Une situation bien évidement inadmissible pour les syndicats. « Nous avons attiré l'attention du ministre, Armel Bounda Balonzi dès son arrivée, il a préféré écouter les vendeurs de vent. Devant cette situation, nous estimons que le préavis de grève déposé ne suffit pas, nous irons voir le ministre physiquement pour qu'il puisse régler ce problème une bonne fois pour toute » dégaine Ghislain Malanda, le président du Syndicat des agents du ministère des Transports et de l’aviation civile (Samtac).
Puis de s’interroger : « Comment comprendre qu'un ministère régalien comme celui des Transports n'ait pas de bureaux propres à lui, au point que ces agents soient malmenés de la sorte ? » En attendant une réponse à cette interrogation, les agents humiliés et démotivés n’ont pas eu d’autres choix que d'acheminer l'ensemble des meubles de bureau et autres documents sensibles au cabinet du ministre Bounda Balonzi. Ce, afin de se décharger de toute responsabilité en cas de perte ou de vol.
Entre temps, les syndicats et l’ensemble des agents annoncent pour les prochains jours une grève générale illimitée pour exiger du ministre des solutions à ce problème. Chaud devant !
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