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Société

Mort au sein d’une cellule : Thérence Oyinamono, une tragédie insoutenable !

IMG Une vue de la dépouille exposée hier à Libreville.

La dépouille de ce compatriote décédé dans une cellule de la prison centrale sera inhumée demain dans la localité de Lekori. Ce, alors que de nombreuses zones d’ombres entourent ce décès.

Un costume bleu foncé au sein d’un cercueil de couleur blanche.  Le corps de Thérence Oyinamono a été exposé hier, lundi  10 août,  avant  d’être  transféré par train à  Franceville, province du Haut-Ogooué.  Selon le programme publié dans le quotidien l’Union, la dépouille de ce  compatriote âgé de 37 ans,  qui serait décédé au sein d’une cellule de la prison centrale, sera inhumée le mercredi 12 août  à Lékori au cimetière familial. 

 

Des derniers hommages auxquels n’ont pu prendre part le père de Thérence,  Francise Oyinamono. Le diplomate actuellement en fonction en Chine n’a pu effectuer le déplacement pour Libreville eu égard à la fermeture  des frontières dans ce pays. Ce père a donc appris de son poste d’affectation que son fils a été interpellé par une patrouille de la Police judiciaire une nuit du 15 au 16 juillet avant d’être placé en garde à vue et par la suite sous mandat de dépôt à la prison centrale.

 

La famille  apprendra, par un banal coup de fil d’un gardien de prison, que Thérence serait décédé d’une « crise de paludisme » quand d’autres versions font état d’ « un étouffement ». Bavure policière ayant conduit  à la mort ? Ou décès suite à une maladie ? Personne à ce jour ne peut dire avec exactitude de quoi est mort Thérence. Une chose est par contre sure,  il y a eu dans cette affaire, des abus d’autorité, du zèle, de la négligence et peut-être un complot visant à maquiller un meurtre. Ce qui explique peut-être le silence  du ministère de la Justice en particulier et de l’ensemble du régime en général. 

 

Un silence qui sera sans doutes lourd à porter pour Serge William Akassaka. Le maire adjoint de la mairie de Libreville et membre influent du pouvoir en place, n’est autre que l’oncle direct de Thérence. Au village on aurait dit son fils. «  Cette fois-ci,  la folie meurtrière d’une police aux ordres a frappé dans la famille d’un membre  du pouvoir en place. Va-t-il enfin réaliser que l’ignominie érigée en programme politique ne profite à personne. Et qu’il est temps d’ériger un véritable Etat de droit », commente un membre de l’opposition écoeuré  par les circonstances de ce décès.  Quoi qu’il en est, le gouvernement, au nom du respect de la dignité humaine et de la douleur de cette famille, se doit de réagir.

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1 Commentaires

Lise - Aug 14, 08:38

Mon Dieu, ce pays me choque de jour en jour!


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