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Société

Mouila : Morte dans une cellule de la gendarmerie en 2017, elle sera enfin inhumée ce week-end à Moualo

IMG Honorine Lypeyanni.

 

La  situation est  restée confuse durant 4 ans. Ce week-end, Honorine Lypeyanni, décédée le 1er septembre 2017, dans une cellule de la brigade de Mandji, le chef-lieu du département de Ndolou, va enfin être inhumée

 

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

Quatre ans, c'est la durée qu' aura passée le corps d’Honorine Lypeyanni, dans l'une des chambres froides de la maison de pompe funèbre de Mouila. Décédée dans des conditions encore non élucidées dans une cellule de la brigade de gendarmerie de Mandji, le 1er septembre 2017,  Honorine Lypeyanni sera enfin inhumée ce samedi 28 août 2021, à Moualo, une bourgade située à une dizaine de kilomètres de Mouila.

 

Après de longues procédures et un bras de fer entre l'ancien commandant de brigade de Mandji et la famille de la défunte, le ministère de la Défense aurait enfin décidé de payer les 8 millions de Fcfa du montant total de la  facture de la maison des pommes funèbres. En plus de ce montant, le ministère de la Défense aurait remis une enveloppe de 600.000 mille  Fcfa à la famille pour  l’organisation des obsèques.

 

 « Le plus important est d'abord d'enterrer notre sœur. Après la sortie du corps ce vendredi, la dépouille sera exposée à Moualo avant l'inhumation qui aura lieu le lendemain », confie un membre de la famille contacté par la rédaction de Top Infos Gabon.

 

 

Sauf que les circonstances de la mort d’Honorine Lypeyanni dans une cellule restent non-élucidées.  Une réalité que la famille de la disparue ne cesse de déplorer.

 

 

Pour rappel, la  jeune  mère  de  famille avait  trouvé  la  mort  dans une  cellule  de  la  brigade de  gendarmerie  locale dans  des  circonstances   obscures, ce,  quelques heures  après  son  interpellation  suite  à  une  plainte déposée  contre  elle  par  sa rivale. C’est  sur  la  base  de  cette plainte  que  les  gendarmes avaient  convoqué  les  deux parties. 

 

Après  leurs  auditions, les gendarmes avaient  décidé  de  les  laisser rentrer  chacune  chez  elles, mais  à  quelques  mètres  de la  brigade,  une  violente  dispute  va avoir lieu entre  la  défunte  et  son  partenaire.  Ce  qui  va  conduire les  agents  à  rappeler  le  couple  à  l’ordre.  Ils  vont  donc décider  de  les  punir  en  les enfermant    dans  des cellules séparées.  Sans  trop  savoir comment  Honorine  va décéder  quelques  heures plus  tard.  Son  corps  inerte gisait  dans  sa  cellule, une mort qui avait  suscité   l’émoi  et  l’incompréhension  dans  la  brigade. 

 

La  nouvelle  de  cette mort   s’était  répandue dans  toute  la  ville.   Au point que les populations s’étaient     levées pour  prendre  les  agents  de la  gendarmerie  à  partie. A telle enseigne que les agents vont être exfiltrés de la localité    pour  échapper  aux représailles  des  populations.  Le commandant de brigade, indexé, avait été muté dans une autre localité  de la Ngounié.

 

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