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Société

Naufrage du navire Esther Miracle: pourquoi les responsables de l’ Oprag sont-ils toujours en poste et en liberté ?

IMG Le directeur général de l'OPRAG, Godwin Alini Yandjangoye.

«  Si des failles sont révélées par les résultats de l’enquête au sein de l’administration des Transports dans le cadre de ce  naufrage, des sanctions administratives seront prises sans préjudice des sanctions pénales. Personne ne sera épargné à tous les niveaux. » Ces paroles sont celles du Premier ministre, lors de sa rencontre avec les responsables du ministère des Transports, le vendredi  17 mars dernier. A travers cette sortie publique, Alain-Claude Bilié-By-Nze tente de calmer une opinion qui depuis la survenue de ce drame demande la tête de toutes les personnalités qui de manière directe ou indirecte ont favorisé cette catastrophe. Sauf que déjà, dans l’opinion, l’on accuse le chef du gouvernement de ne pas être totalement « objectif » dans la prise des sanctions  contre les responsables administratifs.

 

Sinon, comment expliquer  qu’alors que le directeur général de la marine marchande, Fidèle Angoue Mba et plusieurs autres de ses collègues ont été suspendus de leurs fonctions avant d’être mis à la disposition de la justice, aucun responsable de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) ne fasse l’objet d’une sanction administrative ou pénale. Ce d’autant  plus que c'est à l’OPRAG qu'il incombe de gérer les questions de sécurité et de sûreté des installations portuaires et des navires sous le couvert du Code international de la sûreté des navires.

 

La responsabilité directe de l’entité gérée par Godwin Alini Yandjangoye est engagée puisque cette entité, d’après plusieurs sources,  avait  donné son autorisation d'appareiller à un navire surchargé. Pire, comment expliquer  que les agents de l’OPRAG qui  ont effectué  le contrôle du chargement du navire, notamment des conteneurs, n’ont pas empêché le navire de quitter le Port-Mole alors que ce dernier  était surchargé ? Autant de questions qui demeurent sans réponse.

 

Pourtant, l'OPRAG a pour mission d’assurer la gestion, la promotion et le marketing des ports gabonais. A ce titre, il est chargé  entre autres, de la gestion des rades et des domaines portuaires, de la coordination générale des activités portuaires, de l'assistance et de l'accueil des navires, de la prévention des risques et la protection de l'environnement, de fédérer les missions de police et de sécurité portuaire des hommes des marchandises et des navires.  Nul besoin d’être un clerc pour se rendre compte que Godwin Alini Yandjangoye et son administration ont, eux aussi, failli à leurs missions.  Pourquoi sont-ils toujours en poste et en liberté ?

 

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