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Société

Ngounié Sud : Plusieurs écoles publiques ferment leurs portes faute d’entretien et d’enseignants

IMG L' école publique de de Seka-Seka à l'abandon.

 

Par Wilfrid Kombe Nziengui

 

Le système éducatif gabonais est en butte à un réel dysfonctionnement. Alors que la rentrée effective des classes pour l'année scolaire 2022-2023 a eu lieu le lundi 05 septembre dernier, dans certaines localités du pays, plusieurs établissements scolaires publics demeurent fermés à cause du manque d'enseignants lié au degré d'enclavement auquel font face ces contrées abandonnées, depuis belle lurette, par les pouvoirs publics.

 

Dans la Ngounié Sud, particulièrement dans le département de l'Ogoulou, les écoles publiques sont plongées dans un coma profond. L'école publique de Seka-Seka, bourgade située à cinq  kilomètres de Mimongo, croupit dans de hautes herbes. Cette école moderne, construite par le corps de la paix en 1994, est un joyau architectural. Mais par la faute d'une mauvaise gouvernance à la tête de nos institutions, cette école, comme plusieurs autres à travers le pays, meurent au vu et au su du gouvernement qui n'en a rien à foutre.

 

A une vingtaine de kilomètres de là, au village Nombo, le sort est le même pour cette école publique construite également la même année grâce au programme du corps de la paix. L'année dernière, le programme des cours n'a été exécuté qu'à hauteur de 30 %. Les raisons de cette situation sont liées au manque criard de routes. En cas de maladie, le seul enseignant qui y est affecté, ne revient reprendre les cours qu'après deux, voire trois semaines après s'être rendu à Mouila pour y subir les soins médicaux, et c'est la même routine toute l'année. L'enclavement de la contrée s'étant accentué, il est moins probable que cette école rouvre ses portes cette année. D'ailleurs, certains parents soucieux de l'avenir de leurs enfants n'ont pas eu d'autre choix que d'envoyer leurs progénitures respectives étudier à Mouila, Mimongo ou dans d'autres villes du pays. Les enfants, dont les parents n'ont pas eu recours à ce procédé, vont sans nul doute passer une année blanche.

 

Sur le même axe, à Kanda et Egoumbi, les clés sont sous le paillasson depuis bientôt deux, voire trois ans. Le droit à l'éducation ne prend certainement pas en compte les enfants de ces contrées oubliées, où on y trouve des enfants âgés de 11 ans et plus qui ne savent ni lire ni écrire. Pire, des enfants qui ne connaissent aucune lettre de l'alphabet français. Les pouvoirs publics sont totalement indifférents devant cette situation malgré les nombreux courriers de certains chefs de villages à leur endroit.

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