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Nominations illégales à l’Institut de Technologies d’Owendo (ITO) : Quand Lanchais Mboumba fait n’importe quoi !

IMG ITO au centre des contestations.

Serge-Henry Georges Lanchais Mboumba, actuel directeur général de l’Institut de technologies d’Owendo (ITO) et les membres de son administration sont-ils réellement à leur place ? Une question posée alors que depuis quelques semaines la contestation monte au sein de cet établissement supérieur.  Pour cause ? Les nominations illégales rendues publiques par la direction de l’établissement. 

 

Le vendredi 1er avril 2022, le Secrétaire Général de l’ITO a, après consultation du Directeur Général, rendu publique une décision portant désignation des membres de la direction générale, du secrétariat général, des directeurs des études et des départements. Beaucoup ont, à la publication de celle-ci, pensé qu’il s’agissait d’un « poisson d’avril », puisque la prérogative de désignation ou de nomination des agents publics à des postes de responsabilités dans l’administration appartient exclusivement au président de la République. Mais ils se sont  très vite rendus compte qu’il ne s’agissait pas d’une mauvaise blague, car la décision prise comporte bel et bien le cachet et la signature du Secrétaire général. Preuve d’une méconnaissance évidente des textes.

 

Sinon comment expliquer qu’avant de poser un tel acte, Lanchais Mboumba et son SG n’ont pas pris le soin de jeter un coup d’œil à la loi n°21/2000 du 10 janvier 2001 déterminant les principes fondamentaux de l’enseignement supérieur en République gabonaise, aux fins de s’imprégner de leurs champs de compétence pour ne pas paraître ridicules.  

 

Pour revenir  à la décision querellée, le Secrétaire général de l’ITO a désigné  certains agents (fonctionnaires et non fonctionnaires) pour assurer les fonctions de chargé d’études, de secrétaire particulière, d’assistant auprès du directeur général, du secrétaire général et des directeurs des études. Il s’agit là, des fonctions importantes qui sont listées par la loi, et dont les personnes appelées à exercer lesdites fonctions sont nommées exclusivement par la première institution du pays. C’est ce qui appert des dispositions de l’article 63 de la loi n° 8/91 du 26 septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires. Cet article prévoit, à titre de rappel, que les nominations à certaines hautes fonctions de responsabilité sont prononcées par décret pris en conseil des ministres.   

 

 Au regard de cette disposition légale,  le secrétaire général qui a agi sur autorisation du directeur général, a non seulement violé la loi susmentionnée mais en plus, a usurpé la prérogative du Président de la République.

 

 « En conséquence, cet acte, qui est de trop, doit être annulé rapidement pour éviter que les agents nommés n’exigent le versement d’une prime de fonction après, et ses auteurs (le Secrétaire Général qui a signé l’acte illégal et le Directeur Général qui l’a approuvé)  doivent être sanctionnés pour éviter que les autres responsables des établissements supérieurs ne procèdent de la même façon pour justifier maladroitement l’utilisation de l’allocation budgétaire versée par l’Etat », explique un responsable au ministère de l’Enseignement supérieur.  

 

 Et de poursuivre «  il est temps que la tutelle daigne enfin prendre ses responsabilités pour rétablir l’orthodoxie administrative et même pédagogique dans cet établissement qui commence à sombrer véritablement. »

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