Nominations à l’Union Nationale : Paulette Missambo tisse sa toile et réduit l’influence des Myboto

Paulette Missambo, présidente de l'Union Nationale.

Après son élection à la tête de l’Union Nationale, Paulette Missambo ne veut pas perdre de temps dans la mise en place de son vaste programme de réformes initiées au sein de cette formation politique de l’opposition. En toute évidence, le renouveau de l’UN passe par la fin de l’emprise du clan Myboto sur le Parti.

Sur ce point, la présidente de l’UN ne tergiverse pas. Elle a commencé par délocaliser le siège de l’Union Nationale de la propriété de Zacharie Myboto à l’Ancien Sobraga pour une luxueuse villa située au Bas de Gue-Gue. C’est désormais dans ce quartier huppé du premier arrondissement de la commune de Libreville qu’ont lieu, de manière quotidienne, les activités de l’UN.

L’heure est à l’offensive. Passé l’euphorie de son élection et les premières interviews données à la presse nationale et internationale, Missambo a, dès la fin du mois de décembre 2021, procédé aux premières nominations des personnalités complétant la composition du directoire du Parti. La prime à la fidélité et à la compétence. C’est dans ce contexte que Raymond Ndomba Ngoye a été nommé trésorier général du Parti. Cet homme d’expérience, ancien Secrétaire Exécutif adjoint et coordinateur technique au sein de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). Il sera secondé dans cette tâche par Placide Aubiang Nzeh.  Financier  de formation, en outre conseiller municipal à la mairie d’Akanda, ce proche du Vice-président du Parti, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi est promu après avoir occupé le poste de responsable de la communication adjoint du parti.  

Au sein des représentations provinciales, les lignes ont aussi bougé. Guy Laurent Abo Bekale, ancien responsable communal à Owendo, prend du galon pour être désormais le représentant de l’Union Nationale dans l’Estuaire. Dans le Woleu-Ntem, c’est à l’ancien sénateur, Jean-Christophe Owono Nguema, à qui échoit cette responsabilité. Jules Sandoungou, cadre au sein du ministère de l’Education Nationale, est, quant à lui, le représentant du Parti dans la province du Haut-Ogooué. A Makokou, le Parti sera désormais représenté par Etienne Mveang, homme politique rompu, candidat malheureux à l’élection législative, en 2018, au deuxième arrondissement de la commune de Makokou. Gracia Tsengue Wouchi sera la vitrine du Parti dans l’Ogooué-Lolo, il sera secondé par François Boungouandzi. Dans la Nyanga, ce rôle est dévolu à Henri Claude Kombila. Du reste, Flavienne Adiahenot, fidèle parmi les fidèles du Parti, occupe désormais le poste de représentante adjointe dans la province de l’Estuaire.

Pas de doute, il faudra compter sur l’Union Nationale pour jouer un rôle majeur lors des élections présidentielles, législatives et locales à venir. L’idée d’une candidature de Missambo à la présidentielle n’est d’ailleurs pas exclue. Bien au contraire, plusieurs observateurs estiment que l’ancienne ministre d’Etat dispose d’hommes et de femmes compétents en plus d’une formation politique bien implantée dans l’ensemble du pays.