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Société

Nouveau code du travail : le début de la campagne de boycott

IMG Séance de travail entre les employés et les centrales syndicales.

Trois des plus grandes confédérations syndicales des secteurs privés et parapublics mènent depuis quelques jours une campagne dans l’ensemble du pays pour appeler les travailleurs à la mobilisation contre le projet du nouveau code du travail.

« Non, ce code du travail ne passera pas », c’est le message des centrales syndicales ( Cosyga, Onep et CGSL),lesquelles ont entamé,  le 23 décembre dernier, à Franceville dans la province du Haut-Ogooué, une campagne de sensibilisation auprès des travailleurs.  Face à la volonté du gouvernement de faire adopter au parlement un code du travail jugé animalisant, rétrograde et inique, la délégation conduite par le Secrétaire général de la Confédération des syndicats du Gabon, Philipe  Djoula, appelle les travailleurs à s’y opposer.  

 

Surtout que les amendements apportés par les confédérations syndicales n’ont pas été pris en compte dans le projet du code du travail envoyé au Parlement par la ministre du  Travail, Madeleine Berre. «  Il était  question de faire l’économie des réformes suggérées par les travailleurs à savoir : la situation des  contrats à durée déterminée qui désormais doivent être encadrés, le renforcement du rôle de l’Inspecteur du travail, la conciliation des problèmes employeurs/employés qui doit désormais être du ressort du Tribunal du travail, le retour aux articles 12 et 13 pour le règlement des congés techniques… », indique Philipe  Djoula.

 

Or, le projet de Code de travail soumis à l’Assemblée nationale, remet en cause la pérennité des acquis sociaux des travailleurs tout en fragilisant et précarisant les emplois. L’employeur devient  le maître et peut décider de licencier un travailleur au gré de son humeur, souligne Sylvain Mayabi Binet, le Secrétaire général de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP). Conséquence, lors des rencontres avec les employés de diverses entreprises à la mairie de Franceville et à la salle de cinéma de Moanda, la délégation a appelé les agents à se tenir près au moment venu. L’idée d’une paralysie totale des entreprises des secteurs privés et parapublics n’est plus à exclure si le Parlement adopte ce projet de code du travail.  Ce qui promet un début d’année 2020 explosif.

 

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