Rose Christiane Ossouka prenant part à la réunion du comité des Chefs d'Etats.
Il a pourtant pris part, d’après les communiqués officiels de l’exécutif, au Conseil des ministres qui s’est tenu par visioconférence, le mardi 01 février. Bizarrement, à peine 24 heures après, le président de la République, Ali Bongo, n’a pas assisté à la 39 e session du comité d’orientation des chefs d’Etats et de gouvernement du Nepad. Il a été représenté par le premier Ministre, Rose Christiane Ossouka. Aucune communication officielle n’a été donnée pour justifier cette nouvelle absence du numéro 1 gabonais. Etrange !
D’autant que quelques jours avant, Ali Bongo n’avait pas fait le déplacement pour le Congo Brazzaville où avait lieu la 20e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tenue le mercredi 19 janvier dernier. Le Gabon était représenté à cette rencontre par la ministre d’Etat, Denise Mekam’ne épouse Taty. Là aussi, la présidence de la République n’a daigné donner la moindre explication sur les raisons de cette absence. Tout comme elle s’est gardée de fournir des éclaircissements sur l’annulation de la cérémonie de présentation des vœux au président de la République ou encore l’annulation, aux dernières heures, de la réception des Panthères.
Tout est fait en toute opacité donnant l’impression dans l’opinion que la santé du chef de l’Etat s’est davantage dégradée au point qu’il ne soit plus capable physiquement et même cognitivement d’assumer les charges dévolues à la charge de président de la République.
Et pour rajouter à ce climat plein de scepticisme sur l’état de santé d’Ali Bongo, en début de semaine, des audios d’une conversation entre les proches de la famille présidentielle ont fait le tour des réseaux sociaux. Ces audios sont venus renforcer la thèse d’une dégradation de l’état de santé du président. Si certains défenseurs du pouvoir en place ont crié au complot et à la manipulation, toujours est-il qu’aucun membre de la famille d’Ali Bongo n’est venu remettre en cause l’authenticité de ces audios encore moins voler au secours d’un homme que l’on dit désormais pris en « otage » par ses proches. Pourtant on avait vu les familles maternelles et paternelles d’Ali Bongo se mobilisées en 2016 quant il s’était agi de le défendre sur ses origines.
C’est donc à juste titre que le regroupement citoyen Appel à agir, à travers une démarche judiciaire, souhaite soumettre le chef de l’Etat à un examen médical afin de trancher sur une question qui hante les esprits et renforce les polémiques.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires
