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Paiement des droits légaux à Corail-Constructions-Equipements : Qu’est-ce qui coince ?

IMG Les agents précarisés sont toujours présents sur le site de l'entreprise.

Les jours passent et se ressemblent pour les agents de Corail-Constructions-Equipements. Se logeant, depuis des mois, au siège de l’entreprise, ils attendent toujours le paiement de 24 mois de salaire.

 

 

Désabusé, c’est, en tout cas, l’expression qui se lit sur le visage du personnel de Corail-Constructions-Equipements. Les employés de cette entreprise, qui est née des cendres de Soco-BTP, réclament, à ce jour, 24 mois de salaires impayés et le paiement de leur solde de tout compte. En août dernier, le personnel de Corail-Constructions-Equipements était à nouveau monté au créneau. Devant l’entrée principale de l’entreprise, le personnel avait arboré des banderoles, réclamant l’intervention, dans ce dossier, d’Ali Bongo Ondimba. Cette sortie faisait suite aux assurances données, à l’époque, par le gouvernement, lequel avait garanti le paiement intégral des mois de salaire dus et le solde de tout compte de chaque employé. Cette dette devait être prise en compte par la Task-force mise en place à la présidence de la République.

 

Tout cela ce n’était que du vent. Une autre opération d’enfumage. Trois mois après la manifestation devant le siège de l’entreprise, « rien, absolument rien n’a évolué » s’indignent les agents qui squattent la base de l’entreprise. « Nous attendons toujours », se désole, un agent, devenu vendeur de cigarettes devant l’entrée de Corail-Constructions-Equipements.

 

Selon le personnel, il s’agit de 4 milliards de Fcfa pris en compte par la Task-force, dans le cadre de la dette intérieure, après évaluation et vérification effectuées par les experts. Cette enveloppe comprend les 24 mois de salaires impayés, le solde de tout compte, la sécurité et la garantie sociale (CNSS-CNAMGS).

 

Le personnel a élu domicile au siège de l’entreprise

 

Pourtant, pour parvenir à régulariser cette situation, plusieurs séances de travail entre les représentants du personnel et les experts de la Task-force avaient eu lieu. Aujourd’hui, « ils nous font balader », s’insurge un agent rencontré sur place.

 

En attendant ce paiement, le personnel a élu domicile au siège de l’entreprise. Une convention entre le personnel et la direction, en présence d’un inspecteur du travail à la suite de l’arrêt brutal de leurs activités, avait été signée. Il était question que les agents occupassent l’espace, pour y habiter, jusqu’au paiement des arriérés de salaire et du solde de tout compte. Mais cette mesure n’a été qu’une goutte d’eau dans un océan de problèmes. « Nos enfants sont à la maison. Ils ne vont pas à l’école. Il y a des divorces dans les foyers. Certains de nos collègues dorment dans les bureaux de la société. C’est une précarité qui n’a pas de nom. Nous sommes dépassés par la tournure que prennent les événements », peste un des délégués du personnel.

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