Franck Nguema, plus rien ne va.
Plus rien ne va pour l’actuel ministre des Sports, par ailleurs patron de la chaîne de télévision TV+. En début du mois de janvier 2022 plusieurs agents de cette société ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu’ils font l’objet d’une procédure de licenciement pour motif économique. Ce, alors qu’ils accusaient déjà deux mois d’impayés de salaires.
Une procédure de licenciement opaque que contestent ouvertement les agents. « Nous ne comprenons pas cette manière de faire. La direction lors d’une première réunion n’avait jamais clairement indiqué que l’entreprise devait procéder à des licenciements. Nous avons découvert cela de la bouche d’un inspecteur de travail présent lors d’une seconde réunion », dénonce un agent contacté par la rédaction de Top Infos Gabon.
Pire, au-delà de la procédure, les agents récusent les montants du solde de tout compte arrêtés. « Dans ce calcul, ni la Cnss, ni les allocations familiales n’ont été prises en compte. Mais encore, certains agents ont vu leur durée dans l’entreprise réduite. Des agents qui ont passé plus de 17 ans ont été ramenés à 8 ans par exemple » s’indigne notre source. Conséquence, les agents révoltés par ces méthodes indignes d’un ministre de la République ont saisi l’inspecteur du travail pour exiger le recalcule de leurs solde de tout compte. Non sans exiger le paiement des deux mois de salaires impayés.
Si pour le moment, l’inspection du travail a donné les assurances qu’un travail sera fait dans le sens voulu par les employés, les agents accusent la boite de Franck Nguema d’avoir en outre, jusqu’à ce jour, procédé aux cotisations Cnss sans avoir à les reverser. Une situation explosive qui pousse les agents à brandir la menace d’un sit-in dans les prochains jours devant les bureaux du ministre des Sports si aucune solution n’ait immédiatement trouvée.
Est-ce la mort définitive de TV+ version Franck Nguema ? La société, gérée depuis plusieurs années, par l’actuel ministre des Sports est-elle au bord de la faillite ? Le changement de la ligne éditoriale au profit du pouvoir en place, la pauvreté des programmes proposés et les accusations de malversations financières sous fond de litige judiciaire autour de la propriété de l’entreprise ont-ils fini par conduire la société au gouffre ?
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