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Parcs nationaux : la galère à n’en plus finir

IMG Les écogardes exigent toujours de meuilleures conditions de travail.

Alors qu’il y a, quelques semaines, la tutelle fêtait avec faste  les 20 ans d’existence des parcs nationaux, les agents eux relèvent la misère dans laquelle ils sont plongés.

 

 

Comme indiqué dans un communiqué de l’Agence nationale des parcs nationaux et publié dans la presse, c’est en 2002, lors d’un sommet pour le développement durable aux Etats-Unis que le président de la République, Omar Bongo Ondimba, avait pris la décision d’ériger les aires protégées en parcs nationaux. L’ambition de l’ancien chef de l’Etat était non seulement de valoriser le patrimoine culturel national, de préserver l’environnement, mais surtout de lutter contre le réchauffement climatique. « Les parcs nationaux du Gabon permettent notamment de protéger des espèces, les habitats, voire les écosystèmes endémiques, rares ou menacés et les cultures en leur sein », déclarait-il.

 

Au Gabon, les treize parcs nationaux sont gérés par l’Agence nationale des parcs nationaux. Au départ sous tutelle technique de la présidence de la République, elle est, aujourd’hui, curieusement, sous la responsabilité du ministère des Eaux et forêts. Et force est de constater que vingt ans après, le personnel de l’ANPN, encore appelé écogarde, tire le diable par la queue. Pas un trimestre ne passe sans que son principal syndicat, le Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg), ne monte au créneau pour fustiger la gestion de l’entité et les conditions de travail déplorables des agents déployés à travers les treize parcs nationaux en plus des dangers qu’ils encourent sur le terrain.

 

En plus des retards de salaires qui sont légion, ils réclament aussi un statut particulier. « L’ANPN a besoin d’être restructurée. Il est peut-être temps qu’un audit soit fait, pour que l’on sache, réellement, la situation de la structure. On ne peut pas fêter en grande pompe vingt ans d’existence, alors que les agents ne cessent de revendiquer le paiement régulier des salaires, la mise en place d’une assurance santé complémentaire, le reversement régulier des cotisations CNSS et CNAMGS », fustige un des responsables syndicaux.

 

La maison souffre également d’une gestion opaque des ressources financières. Conséquences, plusieurs partenaires financiers internationaux ont décidé de ne plus déployer les fonds. « Nous réclamons toujours les meilleures conditions de vie et de travail, le suivi de nos carrières, la prime de risque et d’astreinte à la suite du travail à risque que nous effectuons sur le terrain. Les écogardes sont toujours payés en monnaie de singe et le ministre Lee White ne semble pas s’en soucier, lorsqu’on sait que les bailleurs internationaux pompent des milliards de Fcfa sur cette entité pour son fonctionnement et l’entretien des agents », dénoncent les écogardes.

 

Pour la restructuration de l’ANPN, le gouvernement avait opté pour une nouvelle dénomination, Agence nationale de la protection de la nature. Mais le personnel s’est opposé à cette possibilité. Estimant que le changement de la dénomination ne fera qu’empirer la situation des agents et faire perdurer le conflit homme-faune.

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