Le PDG sur le terrain de la démagogie.
Les patrons du Parti démocratique gabonais (PDG) se sont lancés, tout au long de cette semaine, dans une vaste campagne visant à défendre le bilan d’Ali Bongo Ondimba. Mais en l’absence de réalisations concrètes, on assiste désormais à du verbiage.
Le temps passe vite. Pour Ali Bongo Ondimba et sa famille politique, il passe encore plus vite. Voilà qu’à deux ans de la prochaine élection présidentielle, le Parti au pouvoir, du moins ses cadres dirigeants, ont décidé de lancer une vaste campagne pour défendre le bilan inexistant du distingué camarade, Ali Bongo Ondimba. Est-ce en prélude à une nouvelle candidature ? Personne, pour l’heure, dans l’ancien Parti des masses, ne peut apporter une réponse. Par contre, l’heure est au concours du meilleur griot.
Conséquence, tout au long de cette semaine, les patrons du PDG ont inondé les réseaux sociaux de déclarations loufoques à la limite de la bouffonnerie et du foutage de gueule. Tenez, par exemple, Fidèle Angoue Mba, le premier Vice-président de la Commission de révision des textes, a indiqué qu’à : « son accession à la magistrature suprême, le distingué camarade président, Ali Bongo Ondimba, a placé son magistère sous le triptyque Paix-Développement-Partage. Aussi, tous les actes qu’il propose sont adossés à ces valeurs. La main tendue vers tous les compatriotes, quel que soit le bord politique, pour l’édification d’un Gabon apaisé, s’inscrit dans cette approche ».
Ali Bongo Ondimba n’a pu réaliser aucun projet d’envergure
On croirait, en prêtant l’oreille aux digressions du natif de Cocobeach, qu’Ali Bongo Ondimba serait un homme épris de démocratie, dont la seule préoccupation vise le rassemblement de toutes les forces vives du pays. Heureusement, ces fadaises bon marché ne trompent personne. Surtout pas le peuple gabonais qui se rend bien compte que le bilan d’Ali Bongo Ondimba pour ce second mandat est aussi catastrophique que le premier. A la limite, ce second mandat n’a jamais décollé. Entre les ennuis de santé et les règlements de comptes dans son camp, Ali Bongo Ondimba n’a pu réaliser aucun projet d’envergure.
D’ailleurs, conscients d’une réalité qui saute aux yeux, les hiérarques du PDG tentent d’énumérer dans leur fumeuse campagne les quelques réalisations du premier septennat qui tiennent la route (la zone économique spéciale de Nkok, la CNAMGS). Et même là, il y a matière à dire, quand on regarde de près le fonctionnement de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale et les réelles retombées de la zone économique spéciale de Nkok. Mais bon, il ne faut surtout pas demander aux PDGistes de faire preuve de réalisme et de tirer toutes les conséquences de leur échec cuisant.
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