Convoqué pour une audition hier, jeudi 21 avril, Pierre Alain Mounguengui a été finalement gardé à vue dans les locaux de la direction générale des contres–ingérences et de la sécurité militaire couramment appelé B2. Quelques heures seulement après sa réélection à la tête de Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre Alain Mounguengui serait, d’après des sources judiciaires, dans le viseur de la justice pour complicité dans les crimes d’abus sexuels sur les joueurs mineurs. Il lui serait reproché d’avoir fermé les yeux alors qu’il a été mis au courant de ces violences sexuelles par les différents encadreurs.
Si à ce stade de la procédure, l’on ne sait si à la suite de ces auditions, il sera déféré devant un juge d’instruction, ses soutiens dénoncent dores et déjà l’acharnement sur un homme qui a commis le seul crime d’offenser le pouvoir en refusant sa nomination en tant qu’inspecteur des services au ministère des Sports. Les mêmes soutiens indiquent que les affaires de pédophilie dans le football gabonais ne datent pas des magistères de Pierre Alain Mounguengui. De ce fait, s’il y a une logique dans cette affaire l’enquête doit s’étendre aussi bien sur les mandats de Placide Dieudonné Engandzas que de celui de Léon Ababe.
Mieux, les soutiens du président de la Fegafoot soupçonnent que cette affaire soit manipulée par certaines autorités proches aussi bien des services de défense et de sécurité que du ministère des Sports. Lesquelles mettent tout en œuvre pour empêcher Pierre Alain Mounguengui d'entamer un troisième mandat.
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