Les retraités ont fait le siège sur la voie publique.
Ils en ont marre d’être baladés pour percevoir leurs pensions de retraite. Conséquence, ce vendredi 08 octobre, les retraités ont barricadé les voies publiques aussi bien au siège de la Caisse nationale de sécurité sociale à Batavéa que devant l’agence Loxia au Pk8. Un mouvement d’humeur qui a poussé le directeur général de la Cnss à sortir de ses bureaux pour donner des explications aux retraités quant aux raisons de ces retards.
Pour le patron de la Cnss, Patrick Ossi Okori, la situation actuelle n’est autre que la conséquence d’un déséquilibre entre l’argent reçu par la Cnss ( soit un plus de neuf milliards) et les pensions à reversées qui s’élèvent à près de 20 milliards de Fcfa par trimestre. « Aujourd’hui la CNSS vit à crédit pour pouvoir payer les pensions. Elle fait la roue avec les banques. Les pensions coûtent 20 milliards mais l’argent reversé pour les pensions s’élève à 9 milliards. »
Pire, poursuit le DG de la Cnss, il ne faut pas oublier que plusieurs sociétés ne reversent plus les cotisations à cause de la crise. D’où les pressions exercées actuellement par cette entité pour pousser les sociétés à s’acquitter de leurs dus. Le Dg de la Cnss va plus loin en indiquant qu’à son arrivée les caisses étaient vides.
Gabegie ? Malversations ? Comment en est-on arrivée là ?
Patrick Ossi Okori indique en réponse qu’il s’agit surtout de la faillite du régime des pensions de retraite qui date de 1975 : « les réalités de 1975 ne sont pas celles de 2021. La Cnss a continué à vivre comme s’il avait de l’argent alors qu’elle n’en avait plus assez. Les cotisations ne rentrent plus. On vit à crédit aujourd’hui avec le concours des banques. »
Pour tenter de déminer la crise, le Dg de la Cnss promet le paiement progressif des pensions dans les banques à partir de ce vendredi jusqu’au mardi prochain. Une information qui ne calme pas pour autant les tensions.
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