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Politique

Peut-on faire confiance aux opposants Altogovéens ? Jean-Valentin Leyama ouvre le débat sur une question sensible dans les rangs de l’opposition

IMG Quelques figures d'opposants Altogovéens.

La tribune publiée par  le Secrétaire exécutif du parti REAGIR fait grand BRUIT, tant l’ancien député de Moanda a eu l’audace de l’intituler : «  Altogovéens et Opposants. Dignes et fiers ! ». Par la même occasion, il a mis sur la place publique un débat qui, depuis des années, a été relégué au rang des tabous par l’ensemble de la classe politique. Le tout, dans un étrange mélange d’hypocrisie et de lâcheté.

 

Osons, à la suite de Jean-Valentin Leyama, poser la question : les opposants issus de la province du Haut-Ogooué sont-ils crédibles et fiables ?  Dans le combat pour l’alternance démocratique au sommet de l’Etat, ces Gabonais originaires de la même province que la famille Bongo, sont-ils des véritables opposants ou des personnes  infiltrées pour faire

échouer le combat ? Peut-on réellement leur  faire confiance ?

 

Jean-Valentin Leyama souligne, dès  le début de son texte, une réalité : les Altogovéens opposants sont frappés par un double soupçon : «  ces cadres subissent, paradoxalement un double procès intérieur et extérieur. À l’intérieur de la province, laquelle n’est pas sur l’échiquier national, la mieux nantie en termes de développement, l’engagement de ses filles et fils dans l’Opposition est un acte de trahison. (…) À l’extérieur de la province, lorsque les cadres altogovéens intègrent des partis de l’Opposition ou les équipes des candidats à la présidentielle, ils sont victimes de la méfiance, du doute permanent sur leur loyauté, suspectés d’être des taupes du pouvoir. Ce sont plutôt des faire valoir, des mascottes dont la vocation est de donner un semblant de dimension nationale aux leaders politiques qu’ils soutiennent…»

 

La défiance à l’encontre de ces compatriotes est donc grande au sein de l’opposition et même au-delà. Pour autant l’histoire politique de notre pays démontre que cette catégorie d’opposants semble être la plus constante dans le combat. Du moins, on compte de nombreuses personnalités qui ont fait la preuve de leur intégrité et de la sincérité de  leur engagement ; Zacharie Myboto, Albert Yangari,  Marcel Djiabioh, Dr

Alphonse  Louma Eyouga, Michel Ongoundou Loundah, Philibert Andjembé pour ne citer que ceux-là.

 

C’est à juste titre que Jean-Valentin Leyama note  qu’en dépit de cette double peine, les opposants altogovéens tiennent bon. « Ils ont rejoint l’Opposition par vagues successives depuis Omar Bongo, conservent une constante et ferme détermination contre le Pouvoir. Bravant les menaces sur leurs vies, la torture de la prison, les intimidations sur leurs familles, la galère et les souffrances de l’exil pour beaucoup. Les cadres altogovéens résistent,  mieux rejettent avec mépris les propositions de ralliement en échange de strapontins, de maroquins et de ducats. Ce qui dément du coup les préjugés retors qui les frappent de la part des autres concitoyens. »,poursuit-il.

 

Les opposants d’autres provinces peuvent-ils se targuer d’une telle constance en dépit des ignominies subies ? Jean-Valentin Leyama répond en relevant que dans la vague récente des ralliements au pouvoir il n’y a pas un Altogovéen pour le moment. C’est la preuve que les opposants de cette province sont demeurés inflexibles, rajoute-il. « Finalement, les traîtres à la cause du changement ne sont pas là où on les attendait.

Yacoooh ! », ironise-t-il. 

 

L’homme politique suggère à la fin de son texte  aux  opposants altogovéens de prendre toutes leurs responsabilités pour faire aboutir le combat pour l’alternance. «  Et si, face à leurs frères et sœurs de la province qui se battent pour le statu quo, face aux autres concitoyens qui doutent de leur détermination, les Opposants altogovéens constituaient le véritable tremplin du changement dans le pays ? L’avenir très proche nous le dira. »

 

À la suite du texte de Jean-Valentin Leyama, on pourrait noter l’irruption, à côté des figures emblématiques citées plus haut, de plusieurs jeunes activistes issus du Haut-Ogooué, sur le terrain de la contestation. C’est le cas, entre autres, de Patrick Oyabi, Éric Otsetsé, Didace Sieté, Armelle Doumalewa, épouse Yembi, une enseignante membre influente de Dynamique Unitaire.

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