IMG-LOGO
Accueil Article Policiers accusés du meurtre de Cédric Apedo Amoumou : « Le parquet bloque volontairement le dossier » s’indigne Me Minko
Société

Policiers accusés du meurtre de Cédric Apedo Amoumou : « Le parquet bloque volontairement le dossier » s’indigne Me Minko

IMG Me  Nicaise Narcisse Ondo Nguema.

Il n’a pas pris de gants.  A l’occasion d’une conférence de presse donnée ce mercredi 22 décembre, Me  Nicaise Narcisse Ondo Nguema, l’avocat de la famille  Apedo  Amoumou, a  ouvertement accusé  le parquet de bloquer le dossier relative au meurtre de Cédric Apedo Amoumou et partant de la mise en accusation des policiers impliqués dans ladite  affaire.  

 

 

L’avocat de la victime ne comprend pas que l’affaire est à ce jour bloqué au parquet alors que l’enquête ouverte par l’inspection des services de police avait permis de déférer 8 policiers auteurs présumés de ce crime. Le 26 août 2020, un brigadier chef-major et une lieutenante de police, tous auteurs présumés de ce crime, avaient été déférés au parquet.

 

« Dans son réquisitoire d’informations, le parquet affirme que   pèse sur les policiers auteurs présumés de ce crimes des présomptions suffisantes d’avoir volontairement porté des coups ayant entrainé la mort d’Apedo  Amoumou Cédric et d’avoir également tenté d’extorquer  des fonds à dame Divi Akofa Aimée. La mère de la victime », fait remarquer l’avocat.  C’est donc à la suite de tout cela qu’un premier juge avait décerné un mandat de dépôt à l’encontre des policiers présumés du meurtre.

 

Mais au mépris de ce mandat de dépôt qui devait expirer le 4 septembre 2020,  le juge d’instruction va lever ledit mandat au bout de trois jours.  Une décision contestée par l’avocat de la victime. «  Suivant mon appel, Mme le juge a transmis le dossier au parquet depuis le 29 novembre 2020. Ça fait exactement un an et un mois que le parquet du tribunal de Libreville bloque volontairement ma demande de mise sous mandat de dépôt des policiers présumés auteurs du crime », s’indigne l’avocat. Lequel rappelle que les maintes relances aussi bien écrites que verbales n’ont pas fait évoluer l’affaire. «  Cela est inadmissible ! » dégaine à nouveau Me Minko.

 

 

Les contours de ce crime

 

Apedo Amoumou Cédric, âgé de 29 ans  exerçant dans le domaine du génie civil  est arrêté à son domicile, le mardi  12 mai 2020 aux environs de 4h20 du matin.    Huit agents des forces de police nationale gabonaise, armés jusqu’aux  dents et appartenant à l’unité de la police appelée OCLAD font une descente au milieu de la nuit chez ce ressortissant Togolais.  Les raisons de cette descente musclée ; une dénonciation pour détention de drogues.

 

Après quelques jours en cellule, Cédric Apedo Amoumou est placé sous mandat de dépôt, le vendredi 15 mai 2020, à la prison centrale de Libreville. Le dimanche  17 mai, soit 48 heures après avoir été placé sous mandat de dépôt, la famille reçoit un appel de la maison d’arrêt de Libreville  leur annonçant le décès de leur fils.   De quoi est mort Cédric ? Qu’est-ce qui s’est réellement passé entre le jour de son arrestation par les éléments de l’Oclad et sa mise en détention à la prison de Gros-bouquet ?

 

Les révélations de l’autopsie

 

Les résultats de l’autopsie révéleront que « Monsieur Apedo Amoumou Cédric est décédé le 17 mai 2020 des suites des complications d’un trouble métabolique grave probablement une hypoglycémie ». Toutefois, poursuit l’avocat, la victime a eu une agression physique sur la tête avec un objet contondant. Il en résulte de manière non équivoque au vu des conclusions de ce rapport que sieur Apedo Amoumou Cédric a reçu des coups qui ont été donnés volontairement  contre lui notamment sur la tête,  et a été volontairement privé de nourriture par les huit policiers qui l’avaient illicitement interpelé et gardé à vu à  l’OCLAD.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires