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Polyclinique El Rapha au bord de la fermeture : La seconde mort d’Edith Lucie Bongo Ondimba

IMG ’Edith Lucie Bongo Ondimba fondatrice de la Polyclinique El Rapha.

Du fait de la gestion catastrophique et opaque de la structure hospitalière qu’elle a laissée comme héritage, Edith Lucie Bongo Ondimba a de quoi se retourner dans sa tombe. Le personnel, qu’elle a choyé de son vivant, tire le diable par la queue au point de comptabiliser désormais huit mois sans salaire. Les équipements, autrefois de référence, sont tombés en désuétude.

 

Elle était du vivant de l’ex-première dame une structure hospitalière de renom. Quatorze ans après le décès d’Edith Lucie Bongo Ondimba, la polyclinique El Rapha est au bord de la faillite. Conséquence d’une gestion catastrophique des différentes directions qui se sont succédé à la tête de l’établissement hospitalier. Le personnel comptabilise, aujourd’hui, près de huit mois de salaires impayés.

 

« Nous sommes à huit mois sans salaire. Et depuis cette situation, le personnel, qui avait droit à une prime hebdomadaire de 12 000 Fcfa pour le transport, a été contraint de percevoir la moitié. Je ne reçois plus que 6 000 Fcfa. Je suis obligé de serrer la ceinture », regrette un infirmier.

 

Pourtant, malgré ce calvaire inexplicable, le personnel est resté fidèle au poste. « Je suis ici chaque jour. Avec une telle situation, nous avons revu notre temps de travail à la baisse. Je peux travailler deux ou trois fois par semaine. Venir ici tous les jours n’est plus chose évidente », déplore le même infirmier.

Comment en est-on arrivé là ? D’après plusieurs sources, après la mort de la première dame, la famille d’Edith Lucie Bongo Ondimba avait laissé la gestion quotidienne de l’hôpital à des personnes véreuses. Lesquelles ont profité de la situation pour s’en mettre plein les poches. Les moyens financiers et matériels injectés par les membres de la famille de la défunte, pour maintenir la structure, ont pris, très souvent, des destinations inconnues. « Nous avons reçu de la part de la famille du matériel qui n’a malheureusement pas été utilisé à bon escient », regrette un membre du personnel qui se rappelle que « les enfants et la famille ont, à plusieurs reprises, mis la main dans la poche, mais la direction n’a pas suivi ».

 

Si, jusqu’ici, le personnel garde le silence face à une situation qui a des conséquences sur l’existence même de la structure, il n’est plus exclu que les agents décident d’ici peu de tout paralyser. « Nous allons protester. Nous faisons comment pour nourrir nos familles, payer l’école des enfants, et même être régulièrement à notre lieu de travail, sans un sou en poche ? », s’interroge un groupe d’agents.

 

Pour l’heure, l’ancienne équipe dirigeante, supposée être à l’origine des arriérés de salaire, a été mise à la porte. Pour remédier à cette situation, les propriétaires de la structure ont procédé au renouvellement du top management. Actuellement, la structure est gérée par un Gabonais proche de la famille d’Edith Lucie Bongo Ondimba, qui a pour mission de régulariser la situation salariale de la structure.

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