Présidentielle 2023 : Le  Révérend Désiré Mounanga déclare sa candidature   et prône un Gabon aux mains des gabonais

Le Révérend Désiré Mounanga lors de sa déclaration devant la presse.

Le  Révérend Désiré Mounanga a annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2023. C’était  au cours d’une conférence de presse organisée, le samedi 18 juin dernier, à Awendjé, à Libreville. C’était  en présence  d’invités et de plusieurs cadres de l’Union pour le Progrès National (UPN), formation politique dont il portera l’étiquette. Cet homme d’église  dit croire fermement à ses convictions et à l’intelligence des gabonais pour sortir le pays du joug dictatorial actuel.  Non sans appeler à une réappropriation du pays par les gabonais. C’est d’ailleurs tout le sens de son slogan ‘’Rachetons notre pays’’. 

Jusqu’ici connu essentiellement dans le monde religieux, le Révérend Désiré Mounanga  a décidé de faire son entrée dans le monde politique. Non pas pour abreuver le régime en place de la qualité de ses prêches mais bien au contraire, l’homme de Dieu veut sonner la fin d’un système qui a conduit le  Gabon dans le désastre.  A la faveur d’une déclaration de presse donnée le samedi 18 juin dernier, le Docteur Révérend a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2023.

Une décision motivée par la précarité dans laquelle le peuple gabonais est enfoncé et sa volonté de changer cette réalité ; « je m’engage à me présenter comme candidat à l’élection présidentielle parce que je voudrai assurer aux gabonais du travail et du travail en abondance » a-t-il déclaré. 

Pour ce faire, le Révérend compte présenter  un programme politique dénommé « Nouvel Ordre National (NON) ».  Un programme politique qui  est  pour le candidat à la présidentielle «  le refus de toutes les injustices sociales.  Le NON c’est le refus de brader nos richesses, le NON c’est le refus de laisser n’importe qui venir nous imposer sa loi » a précisé Désiré Mounanga.

 Le pasteur candidat veut en outre  instaurer une    nouvelle gouvernance qui sera basée sur la « Bondocratie ».  « La Bondocratie, c’est la justice divine et ancestrale qui va s’appliquer dans cette nation et elle sera encadrée par la démocratie générale, par l’économie de marché que nous allons mettre en place. Elle va s’appuyer sur la crainte de Dieu parce que nous voudrons que dans ce pays, chaque dirigeant, chaque homme politique ou chaque administrateur, puisse exercer sa fonction sous la crainte de Dieu. On doit avoir de la compassion pour notre pays. »

« Le peuple du Gabon c’est nous et nous sommes le pouvoir. Rachetons notre pays ! »

Le candidat a en outre évoqué  la nécessité aujourd’hui pour le peuple gabonais de tout mettre en œuvre pour se réapproprier le Gabon.  « Dans le projet de société que nous allons vous présenter dans les prochains mois, nous allons exiger que quiconque veut être candidat à une élection au Gabon, qu’elle soit locale, législative ou présidentielle,  devra au moins parler une langue du Gabon. Le parlementaire qui ne parle pas une langue sera démis de ses fonctions » a-t-il poursuivi. « Nous avons fait un copier-collé de la juridiction française qui est bonne pour les français mais qui est totalement inadéquate aux réalités des gabonais. Nous disons qu’à côté de cette justice occidentale, nous aurons à reformer tout le système présidentiel, judiciaire et le système législatif. Le Premier ministre ne sera plus nommé, il sera l’émanation des parlementaires, ainsi nous aurons le pouvoir ancestral, le pouvoir présidentiel et le pouvoir législatif. Les décisions ne seront plus l’affaire d’une seule personne, elles vont engager tout le pays. Nous ne voulons plus des gens qui viennent diriger notre pays sans avoir un lien direct avec notre peuple et son histoire.  Le peuple du Gabon c’est nous et nous sommes le pouvoir. Rachetons notre pays » a-t-il conclu.

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