Le dimanche 8 mai 2022, le président de SOS Prisonniers Gabon s'est rendu à la prison centrale de Libreville (PCL) comme chaque dimanche pour rendre visite à un prisonnier. Mais une fois au niveau du service fouille, on achète le permis de communiquer à 500 Fcfa un agent de la sécurité pénitentiaire dira au président "Il est déjà 15h on ne peut plus vous servir le permis," mais pendant ce temps d'autres visiteurs continuaient à prendre les permis. Le Président de SPG a donc rebroussé chemin.
Mardi 10 mai, à 10h30, le Président de SPG s'est encore rendu à la Prison Centrale pour communiquer avec un prisonnier. Mais une fois sur les lieux, un agent de la sécurité pénitentiaire va commencer à poser des questions au président "Tu es venu faire quoi ?" Après avoir répondu que qu'il est venu pour rendre visite à un prisonnier. L'agent dira alors au président de patienter.
Quelques temps après, un autre agent est venu dire au président que "Le Directeur a donné l'ordre qu'on te délivre plus le permis de communiquer à cause de votre article sur le prisonnier qui est décédé."
Et un autre agent d'ajouter "tu peux seulement déposer les affaires aux prisonniers mais tu ne peux plus parler à un prisonnier. Le Directeur est fâché contre toi, nous avons déjà reçu plusieurs demandes d'explication à cause de toi donc on applique les ordres."
Jeudi 12 mai 2022 , le Président s'est encore rendu à la PCL pour tenter à nouveau d'avoir un permis de communiquer, mais l'agent lui dira toujours "nous n'avons pas encore reçu l'ordre de te délivrer les permis."
En partant, un autre agent dira au président de SPG " Il faut faire attention à ta vie. Tes publications dérangent tout le monde ici."
En effet, l'article dont a évoqué l'agent de la sécurité pénitentiaire date du 2 mai 2022. SPG avait révélé la mort du prisonnier Mouanda Gloire Emmanuel au cours d'une bagarre avec un autre détenu Mboubanda Bienvenue à cause d'une place pour dormir.
À chaque fois que SPG dénonce un fait qui s'est passé à la PCL, SPG subit des menaces d'intimidation accompagnée des mesures restrictive de visite.
SPG rappelle à l'administration pénitentiaire que nous sommes avant tout des partenaires, mais ce partenariat ne veut pas dire que SPG doit se taire ou fermer les yeux sur les violations des droits Humains en milieu carcéral.
Nous demandons au Directeur de la Prison Centrale de Libreville de bien vouloir lever cette mesure arbitraire et de laisser le Président de SOS Prisonniers Gabon communiquer avec les détenus en toute quiétude.
Nous rappelons aussi que nous sommes ouverts au dialogue tous les jours avec l'administration pénitentiaire.
SOS Prisonniers Gabon, pour le respect des droits humains en milieu carcéral
HUMANISONS LES PRISONS
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