Un acharnement contre un citoyen qui a commis pour seul crime de lire une déclaration contre la France. C’est en ces termes que les membres de la famille et les proches de Privat Ngomo se sont insurgés contre la détention arbitraire de l’activiste politique arrêté le 12 juillet 2019.
A la faveur d’une déclaration de presse organisée ce matin, à l’Hôtel Hibiscus de Louis, les soutiens de Privat se disent ahuris d’apprendre que le juge d’instruction en charge de cette affaire vient de décider de proroger de six mois supplémentaires la détention de cet ingénieur en informatique de formation alors que l’instruction du dossier est achevée, que le prévenu n’est pas un danger public, et qu’il présente les garanties de représentation exigées par la loi pour pouvoir comparaître libre à l’audience du jugement auquel il a été renvoyé.
Un maintien en détention que la famille de Privat Ngomo qualifie « d’affligeante ineptie ». Surtout en rapport avec les engagements pris par le Gabon lors du récent dialogue intensif avec l’Union européenne. Les deux parties s’engageaient à mettre en place une commission technique qui devait procéder à un examen approfondi des dossiers de détention irrégulière. Deux mois après, cette commission n’est toujours pas mise en place. C’est « une mauvaise volonté de l’Etat gabonais à ne pas se conformer aux décisions prises en matière de strict respect de l’Etat de droit » commentent les membres de la famille Ngomo.
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