Si pour le moment aucun cas de contagion au Covid-19 n’a été relevé au sein des prisons des pays de la sous région, notamment au Gabon, il ne demeure pas moins que le risque d’une catastrophe dans ces structures surpeuplées est réel. D’où l’appel lancé, le 28 mars dernier, par Michelle Bachelet. Le Haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme invitait les Etats à procéder à des réductions des effectifs en milieu carcéral.
Au Gabon, l’appel a été pris au rebond par la société civile à travers une lettre adressée par le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (Rolbg) à Ali Bongo. La missive de Georges Mpaga (Secrétaire exécutif du Rolbg) et les siens est demeurée à ce jour sans réponse. Pour autant, le Réseau des Défenseurs des droits de l'Homme de l'Afrique Centrale (Redhac) vient d’accentuer la pression sur l’ensemble des Etats de la sous-région.
L’organisation dirigée par Maximilienne C. Ngo Mbe a dans un courrier rédigé, le 31 mars 2020, appelé Ali Bongo et les autres Chefs d’Etat de la CEMAC à se conformer à cet appel. Tout en précisant que cette libération concerne les prisonniers condamnés aux délits mineurs, aux malades, aux femmes, et aux mineurs incarcérés. Le Redhac demande en outre aux Etats de mettre en place un programme urgent d’accompagnement psycho-social, financier et matériel au bénéfice des détenus.
En plus de s’assurer que les mesures de protection contre le Covid-19 et ainsi que les droits élémentaires de toutes les personnes détenues demeurent en application. Pour ce faire, Marc Ona Essangui, Georges Mpaga et Elvis Ebang sont chargés en tant que représentant national de l’organisation à s’occuper du suivi de cette recommandation en synergie avec les autorités gabonaise.
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