Remaniement gouvernemental : Qui est Félicité Ongouori Ngoubili, la nouvelle ministre de la Défense Nationale ?

Félicité Ongouori Ngoubili ( à gauche) aux côtés d'Ali Bongo.

C’est la grande surprise du remaniement gouvernemental  intervenu  hier, mardi 08 mars 2022. Félicité Ongouori Ngoubili a fait son entrée en tant que membre du gouvernement au poste de ministre de la Défense Nationale en lieu et place de Michael Moussa muté aux Affaires Etrangères. 

Troisième femme a occupé ce poste, après Angélique Ngoma et Christiane Ossouka Raponda, cette diplomate de carrière n’est pour autant pas une inconnue du Palais du bord de mer. Bien au contraire, Félicité Ongouori Ngoubili a occupé pendant 6 ans ( 2002  à  2008), sous Omar Bongo,  le poste de  Directeur-Adjoint de Cabinet du Président de la République chargé des affaires administratives.

Ce, avant une carrière bien remplie en diplomatie. Après son intégration en 1986 au ministère des Affaires étrangères au grade  de conseiller, elle sera tour à tour nommée ambassadeur, directeur Europe puis ambassadeur Secrétaire général-adjoint du ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et de la francophonie. Ensuite ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Gabonaise auprès des Républiques du Bénin, Ghana, Niger avec résidence à Libreville. 

En juin 2008 elle est  Ambassadeur, Haut-Représentant de la République Gabonaise en France. Par la suite, ambassadeur de la République Gabonaise en Suisse et au Portugal.

Originaire de la province du Haut-Ogooué, cette dame âgée de 63 ans était jusqu’au moment de sa nomination, la député du Parti démocratique gabonais (PDG) au deuxième siège du département de Lekoni-Lekori. Militante engagée, bien que réputée discrète, cette femme  mariée et mère de plusieurs enfants, est   détentrice d’une   licence et d’une   maîtrise en histoire et d’un DEA en histoire des Relations Internationales obtenu à l’Université de Paris 1.  

Maintenant reste à savoir si ce riche pedigree suffira à Félicité Ongouori Ngoubili pour  faire face aux défis dans un département ministériel sensible est  présenté la chasse gardée de la présidence de la République. Saura-t-elle impulser les réformes nécessaires pour que  l’armée gabonaise soit autre chose qu’une entité que l’on dit au  service d’un clan ou  d’une famille ?