C’est une douche froide pour Moukagni-Iwangou. Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur multiplie ces dernières semaines les réunions pour que soit effective la reprise des activités dans l’enseignement supérieur, les deux principaux syndicats viennent de rejeter catégoriquement ce calendrier de reprise.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 22 juin, le Syndicat national des enseignants chercheurs ( Snec) conduit par le Pr Mathurin Ovono Ebe et la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur ( Frapes) dirigé par Dr Dacharly Mapangou conditionnent la reprise des cours ( en présentiel et en online learning) à l’apurement intégral de la dette des vacations, à la mise à disposition de toutes les mesures sanitaires possibles ( désinfection des salles de cours, accès aux bavettes et gels hydro alcooliques, point d’eau à l’entrée de chaque salle, thermoflashs.)
Les deux syndicats exigent en outre, la régularisation de toutes les situations administratives d’ici le 31 octobre 2020, c’est-à-dire intégrations, titularisations, reclassements après Cames et stages, changement de corps et avancements automatiques. En plus de l’arrimage du calcul des pensions de retraites au nouveau système de rémunération d’ici fin octobre 2020. Le Snec et la Frapes rappellent qu’il ne s’agit en aucun cas, de revendications d’un nouveau droit ou avantages de quelque nature que ce se soit. Il est plutôt question, rajoutent-ils, du strict respect de la loi et du principe de précaution en matière de santé publique.
Les partenaires sociaux vont plus loin en indiquant se réserver le droit d’ester en justice tout responsable administratif en cas de contamination d’un enseignant-chercheur ou chercheur à son lieu de travail. Voilà qui a le mérite d’être clair.
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