Par Wilfrid Kombe Nziengui
L'échec était pourtant prévisible, mais le gouvernement a cru bon de se murer dans une attitude de fin de non-recevoir face aux préalables exigés par les partenaires sociaux. La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) n'a cessé d'inviter le ministre de l’Education nationale, Patrick Mougiama-Daouda, à s’assurer de la mise en place, devant chaque établissement, devant accueillir les élèves des dispositifs de sécurité ( gels hydroalcooliques, masques, cuves pour le levage des mains, mouchoirs jetables…) avant d'annoncer une reprise des classes, le lundi 20 juillet dernier.
Seulement voilà, le constat sur le terrain est plus qu’alarmant. En l’occurence à l’intérieur du pays. Dans la ville de Mouila, où une équipe de notre rédaction a pu faire le tour, c’est quasiment la catastrophe. Du Lycée Jean Jacques Boukavel, au lycée de l'excellence Mbombe, en passant par le Lycée technique Nyonda Makita, le constat est le même : il n’y a aucun équipement de sécurité. Si ce n’est un bidon d’eau et quelques morceaux de savon achetés sur fonds propres par les responsables d’établissements.
Pire, la plupart des établissements visités ne sont pas déservis en eau potable. Les coins d’aisance sont obsolètes en plus de l’absence de surveillants pour faire appliquer aux élèves le respect des mesures de distanciation sociale. En somme, un véritable fiasco. « Nous sommes totalement délaissés, les responsables d’académie provinciale et même les responsables politiques ne nous viennent pas en aide pour équiper les établissements des dispositifs de sécurité visant à faire face à la pandémie. La conséquence ce que nous mettons du fait de ces négligences, la vie de nos enfants en danger » témoigne, le couvert de l’anonymat, un responsable d’école.
Questions : où sont passés les dons de toute nature reçus dans le cadre de la lutte contre la pandémie ? Qu’en est-il des moyens financiers annoncés ? Chute, il ne faut surtout pas poser des questions qui dérangent.
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