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Société

Reprise des cours : le gouvernement dans un bourbier

IMG Les membres du gouvernement en séance de travail.

Julien Nkoghé Bekalé et ses ministres patinent sur le dossier de la reprise des cours. Rattrapé par l’absence d’investissement dans le secteur, l’Exécutif émet des pistes à des années lumière de la réalité.

 

A toute chose malheur est bon, a-t-on coutume de dire.  La pandémie de la Covid-19  a, au moins, le mérite de mettre le régime Bongo/Pdg devant ses propres turpitudes.  Le système scolaire est depuis des décennies à l’agonie conséquence d’une insuffisance d’investissements dans ce secteur. 

 

Le lundi 15 juin dernier, le Premier ministre, Julien Nkoghé Bekalé a présidé une séance de travail portant sur les conditions de reprise  des cours et d’organisation des examens dans les établissements scolaires et supérieurs.  Si pour le moment aucun chronogramme n’a été arrêté, le gouvernement envisage  boucler l’année  par les systèmes de turn-over et d’enseignement en ligne.

 

Des pistes qui sont, au sens de la Convention nationale des  syndicats du secteur éducation (Conasysed),  du rafistolage.  Dans une déclaration rendue publique le mercredi 17 juin, l’organisation dirigée par Louis Patrick Mombo  indique ne pas soutenir les cours à distance car le niveau de développement technologique ne permet pas à tous les élèves du pays d’accéder à ces cours.  Quand au turn-over, l’organisation syndicale exige tout simplement la fin d’une pratique qui a servi de palliatif au gouvernement afin de contourner l’exigence d’investissements.

 

Aux grands maux,  les grands remèdes.   Louis  Patrick Mombo et les siens demandent la mise en place d’un véritable plan Marshall pour sauver l’école gabonaise. Et dans l’immédiat, le bouclage de l’année scolaire  en tenant compte du principe de l’égalité de chances entre tous les élèves. En plus du paiement intégral des vacations, la régularisation des situations administratives, l’organisation des concours, l’octroie d’une indemnité Covid-19 aux enseignants…

 

La Conasysed rappelle en outre au gouvernement que la fin du deuxième trimestre était différente d’un établissement à un  autre avant la suspension des cours ;  «  certains remettaient encore des copies de devoir aux élèves, d’autres calculaient les moyennes avec les élèves, quelques-uns cherchaient à organiser des devoirs de rattrapage, d’aucun commençaient à introduire les notes sur Xgest… » En gros, relève la Conasysed, le deuxième trimestre était loin d’être bouclé.   Un véritable bourbier.  

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