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Société

Retard dans le paiement des salaires, non-versement des cotisations sociales : Plus rien ne va à l’ARTF

IMG La galère pour les agents de l'ARTF.

Nous sommes le 21 janvier 2021, les jours passent et se ressemblent pour les agents de l’Autorité de régularisation des transports ferroviaires (ARTF).  Bientôt un mois que ces pères et mères de familles, pourtant présents à leurs postes, n’ont pas reçu leur salaire. Alors qu’ils attendent les émoluments du mois de décembre 2020, ils ne savent  pas si un jour ils recevront leur salaire du mois de janvier en cours. Le paiement des salaires est désormais incertain dans cette boîte. «  Nous avons passé des fêtes en difficulté, sans  argent, incapables d’offrir à nos enfants des cadeaux de noël » peste un agent fatigué   de vivre une telle situation.

 

Si pour l’heure, les  agents et les délégués syndicaux se gardent d’évoquer un éventuel mouvement de grève, ils n’en exigent pas moins des comptes à la direction conduite par Prosper Ekomesse. C’est tout le sens de la sortie, le samedi 16 janvier dernier, du  Syndicat national des agents de l’ARTF (SNARTF).  Dany Mvouma et les siens constatent qu’à la question des retards récurrents dans le paiement des salaires s’ajoute celle du non-versement des cotisations sociales  (CNSS et CNAMGS). Pourtant depuis plusieurs années les cotisations sociales sont prélevées des salaires des agents. 

 

Quelle est  la destination prise par cet argent ? Ce d’autant plus que le montant de la dette  à la CNSS s’élève a près de 2 milliards et environ  130 millions pour  la CNAMGS, renseigne une source proche de la direction. Personne à l’heure actuelle ne peut répondre à cette question, chaque direction se renvoyant la responsabilité de ce gouffre. Les agents reconnaissent tout de même que l’ancienne équipe que dirigeait Karine Cécilia Arisani avait commencé le paiement de 80 millions sur la dette CNSS et 30 millions pour la CNAMGS. 

 

L’actuelle direction désormais accusée de « gabegie » et de « pilotage à vue » a plutôt brillé, dès son arrivée, par des recrutements massifs, qui ont plombé  la masse salariale. Certaines sources parlent d’une masse salariale qui atteint désormais  les 120 millions de Fcfa.  Ce que n’avait pas manqué de dénoncer,  Félix Onkeya, l’actuel responsable du Programme de réhabilitation de la voie ferrée : « Ils (les membres de la direction Ndlr) doivent venir expliquer comment ils utilisent  les fonds publics… », avait-il lancé dans une interview donnée au journal L’Aube.  Avant d’indiquer que l’argent du Programme de réhabilitation de la voie ferrée ne peut plus servir au paiement des salaires des agents.

 

Sommé d’apporter des explications, le SE, Prosper Ekomesse se refugie dans le silence. « Nous ne comprenons pas cette attitude, un manager doit au moins communiquer pour expliquer la situation aux agents. On ne peut pas regarder les gens comme ça, sans rien dire, sans explication. Nous avons des charges, des responsabilités »  peste un agent. 

 

 

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