En 2011, le gouvernement gabonais, à grand renfort médiatique, annonçait toute une série de réformes dans le secteur de l’audiovisuel gabonais. Une bonne nouvelle, pouvait-on s’exclamer, puisque cette réforme actait par exemple l’éclatement de la Radiodiffusion Télévision gabonaise (RTG) en plusieurs entités dont Gabon Télévision, Radio Gabon et TDG. Sans omettre la réorganisation de l’Agence gabonaise de presse ( AGP) et de l’Institut gabonaise du son et de l’image (IGIS). Une décennie plus tard, les syndicats du secteur audiovisuel font le constat que ces entités sont demeurées des coquilles vides, voire des arlésiennes.
Ce fut tout le sens des dénonciations d’Aminata Ndzomba éps Ondo Mendogo. La présidente du Synapap constate pour le regretter que les moyens n’ont jamais été mis à la disposition des médias publics. « Il n’existe aucun texte d’application, aucune logistique, aucun point de lisibilité pour accompagner ces réformes. », dénonce la syndicaliste.
Autrement dit, poursuit Aminata, l’Etat a mis la charrue avant les bœufs. Dans ce cafouillis, les agents publics attendent en vain l’amélioration de leur statut. Seuls les responsables des entités susmentionnées s’en sortent plus ou moins, en s’appuyant sur les textes de loi fixant les avantages des directeurs des administrations publiques et parapubliques. Ils ont récupéré cette loi pour fabriquer un texte qui définit désormais leurs émoluments. Tout est mis en œuvre pour que des responsables des médias publics se mettent pleins les poches alors que les agents végètent dans la misère.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires