Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) donne de la voix. Le parti de l’opposition dirigé par Hugues Alexandre Barro Chambrier vient d’appeler le peuple gabonais à la seule évidence qui tienne dans ce contexte de crise multiforme que traverse le pays : l’échec de la gouvernance d’Ali Bongo en onze d’exercice du pouvoir suprême.
Dans une déclaration lue par le Secrétaire général du parti, Laurent Bilie Bi Essone, ce samedi 25 juillet, le RPM indique que la nomination d’une femme à la Primature, en l’occurrence Rose Christiane Ossouka Raponda, ne s’aurait masqué l’agonie du régime en place. Bien au contraire, pour le RPM, le régime à bout de souffle n’a d’autre issue que de s’accrocher à des mesures en trompe l’œil comme la promotion d’une femme pour tenter de gagner en sympathie.
Or pour ce parti de l’opposition, le problème du Gabon c’est d’abord, à l’origine Ali bongo lui-même, sa conception du pouvoir, son manque de vision et sa propension à la démagogie. « Il a expressément fait modifier à plusieurs reprises la Constitution pour concentrer tous les pouvoirs entre ses mains afin d’assouvir ses desseins autocratiques et ses relents monarchistes » souligne Barro Chambrier et les siens. Avant de poursuivre que le problème du Gabon c’est aussi l’entourage immédiat d’Ali Bongo qui s’est persuadé de gérer le Gabon en marge de la Constitution.
Le recul des libertés
C’est donc dans ce contexte, que désormais la force prime sur le droit et la souveraineté du peuple. Pire, note le RPM, les droits fondamentaux et les libertés individuelles n’ont jamais été aussi massivement violés. Les réunions publiques et les manifestations de l’opposition sont systématiquement interdites ou brutalement réprimées. L’adoption par les chambres du parlement du nouveau code pénal a achevé le recul des libertés acquises par les gabonais depuis le multipartisme, s’indigne le parti de l’opposition.
Sinon, interroge le RPM, que cache l’article 267 du nouveau code pénal qui punit d’une peine de prison, quiconque émettra des doutes sur la filiation d’autrui. D’ailleurs, le RPM se demande ce que cache réellement cette disposition répressive d’un autre temps. Le pouvoir étend le recul des libertés sur le terrain religieux. Au point que désormais, dans le même code, en son article 221, les ministres des cultes sont exposés à des poursuites judiciaires pour délit d’opinion lors de leurs sermons.
Si le RPM associe sa voix à tous ceux qui exigent l’ouverture des lieux des cultes, il apporte en outre son soutien au président du parti Les Démocrates quant au lancement d’une pétition contre la dépénalisation de l’homosexualité.
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