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Société

Salaires impayés, chômage technique, licenciements : Les médias privés à l’agonie à Port-Gentil

IMG Les trois télévisions privées sont à l'agonie.

Faisant face à une gestion opaque et à une absence de modèle économique, plusieurs médias de la ville de Port-Gentil pourraient mettre ou ont déjà mis la clé sous le paillasson.

 

S’il est vrai que, de manière générale, le monde de la presse gabonaise traverse une période très difficile, les médias de la ville de Port-Gentil, dans la province de l’Ogooué-Maritime, sont sur le point de fermer boutique. Victimes d’une gestion opaque des ressources et d’une absence de modèle économique viable devant permettre l’indépendance économique de ces entreprises, les personnels de ces médias tirent le diable par la queue. Plusieurs mois d’impayés de salaire, chômage technique, fermeture, plus rien ne va.

 

C’est le cas des médias Canal Delta, Média+ ainsi que Top Bendjé. En grande majorité, propriétés des hommes politiques, ces médias n’ont existé ou n’existent que pour faire passer les messages allant dans le sens des intérêts de leurs promoteurs. Pas de programmes alléchants encore moins des journaux télévisés enrichis.

 

Conséquence, les professionnels, qui y travaillent, sont jetés à la rue comme de vulgaires malpropres. D’aucuns sont remerciés sans un kopeck. C’est le cas à Canal Delta, propriété de Michel Essonghé. Ce média a disparu des ondes, laissant de nombreux employés sur le carreau. Média+, télévision de l’actuel maire  de Port-Gentil, Gabriel Tchango, ne se porte pas mieux, puisqu’il fait face à une importante crise. « Le directeur nous a envoyés en chômage technique. Cela me fait un an et plus que je suis sans salaire », déplore un agent au micro de nos confrères de Gabonactu.com.

 

En panne ou en manque de soutien financier, ces deux chaînes ont mis la clé sous le paillasson. Pire, Top Bendjé de Me Séraphin Ndaot Rembogo est dans un coma artificiel. En effet, l’actuel président du Conseil national de la démocratie (CND) aurait même essayé, il y a quelques années, de liquider sa télévision. Sans succès. Aucun acheteur n’a voulu s’engouffrer dans une aventure aussi foireuse.

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