Les travaux sur le boulevard sont à l'arrêt.
Plus rien ne va dans la société gérée par le beau-frère d’Ali Bongo Ondimba. Alors que le chantier du Boulevard triomphal accuse du retard dans la livraison, en interne, les employés agitent la menace d’une paralysie du fait des salaires impayés.
Nous sommes, le 04 août 2021, convoqués en urgence par la Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, Jean-Claude Baloche lance cette phrase devant la presse : « D’ici à la fin du mois de novembre, les travaux du Boulevard triomphal seront terminés entièrement ». Le patron de Socoba-EDTPL se veut rassurant à l’endroit des autorités du pays, qui s’inquiètent du retard accusé dans la livraison des travaux réalisés au Boulevard triomphal.
Sauf que le beau-frère d’Ali Bongo Ondimba (époux de Flore Bongo Ondimba) occulte la réalité. Les travaux engagés sur cet axe routier de grande affluence dans la capitale gabonaise ne seront pas livrés avant la fin de l’année 2021. C’est plutôt le contraire. En mi-décembre de l’année en cours, les travaux sont quasiment à l’arrêt. Conséquence d’une situation financière catastrophique dans l’entreprise de BTP et d’une grogne du personnel. La preuve, alors que les agents accusent déjà près de quatre (4) mois de salaires impayés, la Direction de l’entreprise va porter à leur connaissance un nouveau report de la date du paiement des salaires. « Le paiement des salaires, prévu pour le vendredi 03 décembre 2021, est reporté au vendredi 10 décembre 2021 », souligne la note d’information datant du 1er décembre de la même année.
Il n’en fallait pas plus, pour soulever l’ire des agents exaspérés par la situation. Immédiatement, le Sylta Socoba-EDTPL convoque une assemblée générale dans l’enceinte de l’entreprise sise dans la commune d’Owendo. Les agents, à l’unanimité, décident du dépôt d’un préavis de grève sur la table de Baloche avant une paralysie totale de l’ensemble des activités de l’entreprise. « Nous, membres du Syndicat libre des travailleurs de Socoba-EDTPL, venons, très respectueusement, auprès de votre haute bienveillance déposer un préavis de grève de dix (10) jours à compter de la date de réception », souligne le document envoyé aux syndicats à Baloche, le 03 décembre dernier.
Si le Président-directeur général de Socoba ne va pas donner une suite immédiate à ce courrier, dans l’entreprise, les critiques sur la gestion de la boîte fusent de toute part. Baloche est accusé, à tort ou à raison, de gérer l’entreprise comme épicerie de quartier. « Le patron dit qu’il n’a pas d’argent pour payer nos salaires, mais on constate pourtant qu’il mène une vie de grand luxe, alors que nous et nos familles croupissons dans la misère. Cela ne peut continuer de la sorte. Nous avons besoin de nos salaires, pour faire face à nos obligations familiales », fustige un employé au sortir de l’assemblée générale.
Entre-temps, dans l’opinion, les inquiétudes montent quant aux capacités financières de cette entreprise dans la conduite des chantiers.
(Affaire à suivre…)
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