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Scorpion : « j’ai été bel et bien victime de violences sexuelles dans cette cellule d'isolement »

IMG De la prison Patrichi Tanasa réitère sa déclaration.

Ainsi parle Patrichi Tanasa Mbadinga dans une correspondance écrite de sa cellule à la prison centrale de Gros-bouquet. Son avocat, Anges Kevin Nzigou en a fait lecture ce matin devant la presse.

On se demande bien comment va se terminer cette affaire qui chaque jour qui passe ternie d’avantage l’image de notre système judiciaire et partant du pays tout entier ? Les violences sexuelles et autres exactions physiques sur les détenus de l’opération Scorpion occupent désormais le devant de la scène reléguant aux oubliettes les questions de malversations financières et autres détournements de fonds publics.

 

Conséquence,  après la sortie médiatique du procureur de la République visant à démentir les déclarations de Me Anges Kevin Nzigou  sur les atrocités sexuelles subies par son client Christian Patrichi Tanassa Mbadinga, l’avocat de la défense  revient à la charge. Cette fois-ci, à l’occasion d’une conférence de presse organisée  ce matin, l’avocat à tenu à lire une lettre écrite de la prison par son client visant à contredire  le procureur, Patrick Roponat.  La lettre écrite par l’ancien Administrateur général  de  Gabon Oil Compagni est adressée à la ministre de la Justice.

 

Morceau choisi : « Excellence Madame la ministre, au cours de sa déclaration du vendredi 7 février sur les ondes de Gabon télévision, le procureur de la République a affirmé que j’avais infirmé les déclarations faites par mon avocat  le 27 janvier 2020, dans laquelle il dénonçait les agressions dont j’ai été victime dans la nuit du 25 au 26  janvier dans ma cellule d'isolement.  Indigné face à ces contrevérités qui n'honorent pas notre justice et encore moins le pays, je confirme que j’ai été bel et bien victime de violences sexuelles dans cette cellule d'isolement. »

 

Après la lecture de la  correspondance de Patrichi, Me Anges Kevin Nzigou révèle en outre, qu’une enquête a été ouverte par les services de la direction générale des recherches depuis le 13 février. Sauf que depuis cette date, les détenus sont les uns après  les autres auditionnés.  L’avocat de Patrichi Tanasa craint que ces auditions visent à établir des procès verbaux de déclarations contradictoires dans le but de démontrer qu’aucune violence n’a eu lieu sur les détenus à la prison centrale de Gros-bouquet. Pire, poursuit l’avocat,  depuis le 14 février, les services du B2 accompagnés des services spéciaux de la présidence de la République mènent des interrogatoires nocturnes de 00  à 6 heures du matin.

 

D’où les interrogations soulevées par Anges Kevin Nzigou : pourquoi des interrogatoires qui sont censés être menés par le juges d'instruction sur la base d'une commission oratoire ordonnée par le juge lui-même devrait se faire par des personnes non habilitées ? Ces interrogatoires menés à des heures où les detenus sont censés dormir démontrent clairement la volonté de nuire à ces prisonniers et par-dessus tout rendre leur incarcération infernale. Triste pays.

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