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Politique

Secteur social en ébullition et réaction de Faustin Boukoubi : Les calembredaines habituelles d’un homme sans courage

IMG Boukoubi fait dans la langue de bois devant le chaos social.

A écouter le président de l’Assemblée nationale, la crise sociale dans laquelle le pays est en train de basculer est une soudaine découverte. Faustin Boukoubi, dans le rôle de celui qui subit les événements, n’est pas loin de dédouaner le régime  de sa responsabilité dans  cette profonde crise.

 

Les prises de parole de Faustin Boukoubi sont toujours un moment de « truculence ». Adepte invétéré de la langue de bois, le président de la chambre basse de notre parlement a saisi, une nouvelle fois, la tribune médiatique, pour dire son inquiétude face à la crise sociale. Ainsi invite-t-il le gouvernement à prendre toute la mesure de cette crise. Sauf que le natif de Dolisie sert au peuple gabonais les calembredaines habituelles sur la situation du pays, alors que l’on attend de lui et de ses collègues députés plus de courage et de détermination dans les interpellations du gouvernement. Pour un peu, on dirait que Boukoubi appelle les Gabonais à la compréhension et à la tolérance, alors que nombreux d’entre eux, notamment, les retraités du secteur public, ont effectué des sit-in devant le portail de la maison du peuple pour demander son intervention.

Que nenni ! Boukoubi est resté indifférent devant la détresse des retraités qui exigent du régime le paiement de leurs pensions de retraite et l’harmonisation desdites pensions au nouveau système de rémunération.

 

En apparence, l’élu de Pana affiche une empathie de façade. Entre fatalisme et désinvolture, il semble accepter les écuries du régime. Sinon, comment comprendre le silence assourdissant de l’Assemblée nationale devant la quasi-faillite de la Caisse nationale de sécurité sociale ? Aucune interpellation du gouvernement, pas d’enquête parlementaire pour identifier les causes profondes de cette situation. Pire, sur le dossier des fonds Covid-19, Boukoubi et ses collègues avaient décidé de s’asseoir sur l’enquête parlementaire menée à cet effet, alors que le rapport du cabinet Deloitte confirme, aujourd’hui, des malversations financières dans la gestion des fonds mobilisés pour lutter contre la pandémie. Diantre !

 

Pourtant, la gestion chaotique du pays par ceux qui ont pris les rênes du fait de l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba, tend à démontrer que la grande victime est le peuple gabonais. Incapable, franchement, de sonner le tocsin, Faustin Boukoubi n’a pas trouvé mieux que de faire dans des invitations au gouvernement à agir, pour que des solutions soient trouvées. C’est un peu léger, voire lâche, pour un homme politique qui sait que cette situation sociale peut très vite dégénérer. D’ailleurs, comment peut-on chercher l’accalmie sociale et se laisser dicter son action par « des gamins du Palais » qui ne connaissent rien de la gestion d’un pays ? Le « réalisme face aux enjeux » et la « discipline partisane » sont-ils au-dessus de l’intérêt général ?

 

Le temps de l’Emergence se gâte, les signes des temps s’amoncèlent. Il n’y a pas à se formaliser, ni à se scandaliser des arabesques verbales de Faustin Boukoubi et de leur fatalisme à deux balles. Par fidélité, et sans doute par conviction, ce chambellan, venu de la Lombo-Bouenguidi, a, depuis trente ans, accepté – et fait admettre à bien des compatriotes – la fatale malédiction des Bongos à la tête du Gabon.

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