Sécurité dans les établissements publics : 306 agents sur le carreau

Les agents réclament près de 5 mois d'impayés de salaire.

Plus rien ne va dans le département dirigé par le Pr Patrick Mouguiama-Daouda. Les 306 agents assurant la sécurité des établissements montent au créneau, pour dénoncer les retards accumulés dans le paiement de leurs salaires.

Le Pr Patrick Mouguiama-Daouda fait face à une nouvelle grogne. Alors que les enseignants du supérieur ont, depuis deux semaines, décidé de déposer la craie, à l’éducation nationale, ce sont les agents assurant la sécurité dans les établissements publics, qui ont décidé de monter au créneau. Et ce n’est pas la rencontre avec le ministre de tutelle qui pourrait changer la donne. Selon certains agents, « cette rencontre n’a fait qu’envenimer notre colère. D’autant qu’elle n’a abouti à rien ».

Pour rappel, face à des cas d’insécurité aux abords et à l’intérieur des établissements scolaires publics, le gouvernement via le ministère de l’Education nationale avait recruté 306 agents, pour mettre fin à ce phénomène. Pour ce faire, le gouvernement avait diligenté une opération de recrutement dans un premier temps, pour les établissements du Grand Libreville et ses environs. Ils ont été recrutés entre 2019 et 2020.

Comme c’est souvent le cas dans notre pays, au départ, ils avaient été bien traités. Ce qui n’est plus le cas, aujourd’hui. Résultat, la plupart d’entre eux comptabilisent aujourd’hui trois (3), voire cinq (5) mois de salaires impayés. Une situation qui a pour conséquence, la précarité de ces mères et pères de famille.

Tel un pyromane qui crie au feu, Mouguiama-Daouda a rencontré ces mères et pères de famille. Mais les agents n’ont pas été rassurés par les propos du ministre, qui a promis prendre attache avec son collègue du Budget. Sans plus. Une réponse à la limite de l’insulte et du mépris pour les agents qui ne comprennent pas que le ministre fait fi de n’être pas au courant de la précarité dans laquelle ils sont plongés depuis cinq mois.