Eric Dodo Bounguendza et sa délégation à Bitam.
Le Secrétaire général du PDG a profité de son séjour à Bitam, pour appeler les militants à cultiver le vivre-ensemble, à multiplier des rencontres visant à renforcer les liens. Sauf que ce discours tombe dans les oreilles de sourds. Les militants inquiets s’interrogent sur 2023.
Quelle est bien loin de l’époque d’un Jacques Adiahéno ou d’un Simplice Guedet Manzela. Cette période où militer au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) avait du sens. Du moins les militants, bougeuses de fesses et vouvouzeleurs opportunistes avaient une idée précise de la direction prise par l’ex-parti de masses. Tout est mis en œuvre pour la gloire et le triomphe du distingué camarade de l’époque, Omar des Plateaux. Et ce dernier le leur rendait bien.
Rien à voir avec le spleen qui hante actuellement le parti au pouvoir. Comme un bateau ivre, le PDG navigue sans trop savoir où il va. Les activités sont en berne et les quelques aventuriers, qui osent sortir la tête, parlent plus en leur nom propre qu’au nom de la formation politique. Pour tenter de sonner le tocsin, le Secrétaire général du Parti au pouvoir, Eric Dodo Bounguendza a décidé de se rendre à Bitam pour l’inauguration du siège du parti dans ladite localité.
Accueillis en grande pompe par les élus locaux et les membres du bureau politique, Dodo Bounguendza en a profité pour tancer ouvertement les camarades réfractaires à toutes les innovations et initiatives allant dans le sens du progrès. « Dans les partis modernes, en France ou en Allemagne, on voit ce que l’on appelle des apéros politiques, des déjeuners politiques, les petits-déjeuners entre militants, parce que, dans le fond, ce type d’activités permet de conforter ce que l’on appelle, dans un parti, le vivre-ensemble […] permet de créer une cohésion. Ce sont des occasions pour nous écouter. Il ne faudra pas que nous soyons complexés et honteux », va-t-il indiquer à l’endroit des responsables politiques du Ntem.
Le PDG peut poursuivre son long chemin vers l’inertie
Sauf que Dodo aboie et la caravane passe. Les têtes et les préoccupations sont ailleurs que dans la culture « du vivre-ensemble ». La santé du Distingué camarade ? Qui sera le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle ? Ali Bongo Ondimba sera-t-il en état de conduire les troupes à la prochaine élection présidentielle qui point à l’horizon ? Autant de préoccupations soulevées sous cape par les PDGistes, qui savent, de toute évidence, que ce n’est pas dans la bouche de Dodo Bounguendza qu’ils obtiendront des réponses à ces interrogations. L’homme, qui manie la langue de bois avec dextérité, attend, quant à lui, des réponses au Palais du bord de mer. Entre-temps, le PDG peut poursuivre son long chemin vers l’inertie.
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