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Politique

Serge Abslow dézingue Faustin Boukoubi : « Mensonge, langue de bois et mauvaise foi, le plaidoyer pro domo du PAN »

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Dans son billet sarcastique de cette semaine, l’analyste,  polémiste, Serge Abslow, n’est pas allé avec le dos de la cuillère en démontrant le caractère servile des parlementaires devant l’abaissement quotidien du pays. Pour Abslow alors que la situation de crise actuelle commande de nos élus un sursaut d’orgueil, le président de l’Assemblée nationale n’a pas trouvé mieux que de venir justifier l’injustifiable. Lecture.  

 

 

 

1. Mais que se passe-t-il donc dans ce pays, pour que ceux qu'on pensait posséder une ultime once de qualités d'homme d'état, finissent par se révèler aussi comme des petits politicards guidés par l'intérêt personnel? Il devient de plus en plus douloureux voire honteux, d'être gabonais au regard de la fourberie et du déficit moral dont font preuve les hommes qui gouvernent ce pays.

 

2. Le PAN n'a pas fait mieux que d'amplifier ce sentiment. Confirmant tout le mal qu'on pense déjà d'eux, au regard de leur silence assourdissant devant l'abaissement quotidien de notre pays par cette incompétence systémique, voilà que le premier des parlementaires, dans une interview où la mauvaise foi dispute la vedette à la langue de bois, s'illustre dans un maladroit plaidoyer pro domo, pour dédouaner ses collègues et l'institution qu'il dirige.

 

3. Avec force arguties qui n'ont convaincu que lui-même et ses collègues, le PAN s'est livré à un exercice honteux de justification de l'injustifiable et une tentative hasardeuse de démonstration de l'indémontrable. Voulant paraître légaliste, il n'aura réussi qu'à être un minable sophiste dont le choix des mots n'a pas réussi à produire l'écho recherché auprès de l'opinion publique. Bien au contraire, la langue de bois et la mauvaise foi affichées nous sont apparues comme un insoutable mensonge.

 

4. Parceque la loi 03/2020 portant prévention, lutte et riposte contre les catastrophes sanitaires, derrière laquelle il a tenté de dissimuler l'immobilisme criard des députés, dispose en son article 5 que : "L’Assemblée nationale et le Sénat sont informés sans délai des mesures prises par le gouvernement pour faire face à la catastrophe sanitaire. L’Assemblée Nationale et le Sénat peuvent requérir toute information complémentaire dans le cadre du contrôle et de l’évaluation de ces mesures"

 

5. Contrairement donc à ce qu'a affirmé le PAN, qu'elle en a été informée ou non par le gouvernement, toute initiative réglementaire qui tend à modifier les dispositions de la loi ci-dessus citée, doit interpeller l'Assemblée nationale qui exerce alors aussitôt ses missions qui consistent à (1) contrôler l'action gouvernementale et à (2) voter la loi. Ne pas l'avoir fait ne peut se justifier que par la connivence qui caractérise les rapports incestueux entre ce gouvernement et cette assemblée nationale.

 

6. Non content de servir cette justification ridicule, le PAN est allé plus loin dans la démonstration des liens de connivence en nous informant du choix des parlementaires, de ne pas rendre public, sur la base d'un vote majoritaire des deux chambres, le rapport d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire en république gabonaise. On est presque tombés à la renverse d'apprendre de la bouche du  PAN lui-même, cette belle incongruïté.

 

7. En d'autres termes, alors qu'ils sont supposés être les représentant du peuple, une commission d'enquête parlementaire commanditée et payée par le contribuable gabonais, est mise nen place et menée jusqu'à son terme avec à la clé un rapport, lequel rapport est présenté aux seuls députés et sénateurs qui, en définitive, choisissent de ne plus le rendre public. Que renferme donc ce rapport que les parlementaires ne veulent pas rendre public? La réponse tombe sous le sens. 

 

8. Il ne peut s'agir que de (i) malversations financières,  (ii) de violations des libertés individuelles et collectives et évidemment (iii) de violations flagrantes de nos lois, au premier rang desquelles, notre Constitution. Sinon, que les députés et sénateurs, sous peine de se rendre complices d'un gouvernement capable de telles violations, nous démontrent le contraire en rétablissant la transparence nécessaire à la manifestation de la vérité.

 

9. Sans m'appesantir outre mesure sur les autres subtilités de la même gravité qui transparaissent de son interview, je voudrais  exprimer au PAN le profond sentiment de malaise éprouvé par les gabonais à la lectures de cette interview. Ils se sentent plus que jamais en insécurité, de constater que la dernière ligne de défense de leurs droits, vient de s'effondrer. En effet, après leur gouvernement, c'est désormais leur parlement, les deux chambres étant solidaires, qui les rend définitivement orphelins de gouvernants véritablement responsables, patriotes et républicains.

 

10. Ne vous en déplaise, Monsieur le Président, votre plaidoyer exclusivement "pronominal", ne surprend que les gabonais naïfs qui espèrent que vous et vos semblables êtes encore capables d'un sursaut moral. Sinon, cet exercice dans lequel vous venez de vous illustrer négativement, demeure dans la droite ligne de ce que sont nos dirigeants depuis un certain temps: des étoiles mortes qui ont renoncé à produire de la lumière dans un univers pourtant obscur. L'histoire du Gabon saura vous réserver une juste place.

 

SARCASTIQUEMENT VÔTRE !

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