Les porte-paroles à la présidence de la République se succèdent et l’impression d’une communication bâclée, improvisée se fondant essentiellement sur des contre-vérités se fait toujours autant ressentir. Jessye Ella Ekogha, le nouveau porte-parole de la Présidence de la République n’a semble-t-il pas tiré les leçons des dérives langagières de son prédécesseur, Ike Ngouoni.
Sinon comment un seul instant expliquer qu’interroger sur les raisons d’une signature en gribouillis d’Ali Bongo sur le document du sommet de la CEEAC, le nouveau porte-parole prétende que cela soit la conséquence d’une forte activité, ces derniers jours, du numéro un gabonais : « il (Ali Bongo) a enchainé comme jamais auparavant des séances de travail avec ses hôtes. Il est donc un peu normal que la signature paraisse tremblotante après avoir visé quelques onze rapports sanctionnant les travaux de la 9e session… », indique-t-il tout fièrement.
Une réponse qui a rapidement enflammé la toile et provoqué une onde de moqueries et de sarcasmes. La réponse du nouveau porte-parole est une hérésie voire une plaisanterie de mauvais goût. Parce que premièrement, Jessye Ella Ekogha s’inscrit volontairement dans un déni de la réalité en occultant le fait que cette signature en gribouillis soit liée à l’état de santé du président de la République, notamment au fait qu’Ali Bongo n’a pas recouvré l’ensemble des facultés physiques. Précisément sa motricité manuelle permettant au chef de l’Etat de porter sur un document une signature plus ferme. Une posture qui donne l’impression à l’opinion que le Palais s’entête à entretenir l’omerta sur la santé du président de l’Exécutif.
Deuxièmement, en prétendant que la signature en gribouillis soit la conséquence d’une forte activité, Jessye Ella Ekogha indique sans peut-être s’en rendre compte, que le Chef de l’Etat est de nouveau atteint de fatigue. Légère ou sévère ? Seul lui-même peut apporter une réponse. Mais cette éventualité est encore plus grave parce que cela met en évidence le fait que l’entourage du président de la République ne prendrait pas toutes les dispositions pour que le Chef de l’Etat déjà éprouvé par accident vasculaire cérébrale (AVC) se repose et se remette. Dans ce cas de figure nous ne sommes pas loin de l’incompétence au sommet de l’Etat. Où est alors la vérité dans tout cela ?
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