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Politique

Supposées malversations financières à l’Oprag: Ndoundangoye réfute le détournement d’1,4 milliard

IMG L'ex ministre ouvre la boîte de Pandore.

A l’occasion de son audition devant les députés, l’ex ministre des Transports a rejeté les accusations relatives à des détournements de fonds à l’Oprag.

Et si seulement l’opération scorpion lancée à grandes pompes par le régime s’avérait être le miroir de la gouvernance de plus d’un demi-siècle du Gabon par le système Bongo/Pdg ? Pourquoi pas, l’audition le 26 décembre dernier de l’ancien ministre, Justin Ndoundangoye a été l’occasion pour les députés  comme pour l’opinion publique de découvrir  quelques aspects des malversations financières qui rythment  la gestion chaotique du pays.

 

Accusé par le ministère public d’avoir été le bénéficiaire d’un supposé détournement d’un milliard 4OO millions de Fcfa à l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) au cours de l’année 2018, Justin Ndoundangoye a pendant plusieurs heures,  battu en brèche  ces accusations, qui à son sens, relèvent de l’imaginaire.  Pour étayer leurs accusations, les magistrats en charge de l’affaire indiquent que l’ex ministre des Transports a été cité par  Julien Engongah Owono,  l’ex directeur administratif et financier de l'Oprag,  aujourd’hui placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gros-Bouquet.

 

Des accusations que récuse  l’ancien député du deuxième arrondissement de la commune de Franceville. Lequel  interroge : «   Quel est le processus de décaissement de sortie d’argent auprès de l’Oprag ? Un directeur financier qui est  co-signataire peut-il, à lui seul, décaisser 1 milliard 400 millions de Fcfa sur la commande d’un ministre ? Quels sont  les rôles des commissaires aux comptes ?  Du conseil d’administration ? Comment un détournement de fond d’1 milliard 400 millions peut avoir lieu sans que le staff management de la société ne soit au courant ?  

 

Des questions auxquelles les magistrats  n’apportent aucun élément de réponses se réfugiant derrière le secret de l’instruction.  Ce qui fait dire à  Ndoundangoye qu’aucune base documentaire n’a été fournie pour attester d’un tel détournement au sein de l’Oprag. 

 

Et  la perception de 10 millions de Fcfa ?

 

L’ex ministre des Transports reconnaît avoir écrit à l’ancien directeur général de l’Oprag pour que lui soit reversé ladite somme. Tout en indiquant que ce versement ne constitue pour autant un détournement de fonds, mais une pratique qui consiste à ce que la direction de l’Oprag reverse au ministre de tutelle la somme de 1O millions de Fcfa. A quel titre ? Ndoundagoye parle d’une pratique historiquement établie. Autrement dit un acte qui n’est fondé sur aucune disposition juridique. Conséquence, fonder le procès de Ndoundangoye sur ce point reviendrait à ouvrir un procès à l’encontre de l’ensemble des ministres des transports du régime en place.  Justement et si l’on ouvrait la boîte de pandore ?

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