Le b.a ba de la pratique du journalisme consiste à fonder ses écrits sur des faits réels. Ce métier qui a pour objectifs d’informer et d’éduquer les masses ne s’accommode pas de contrevérités. Encore moins des manipulations et des mensonges visant à servir les intérêts des personnes dans l’ombre. Voilà que ces principes élémentaires du métier de journaliste viennent d’être galvaudés par Jeune Afrique.
Dans un article publié sur son site en ligne, le 23 mars dernier, le journal panafricain a indiqué, que dans le cadre de l’affaire Brice Laccruche Alihanga, son ancien aide de camp, Yoanis Kongo, était passé aux aveux devant les magistrats. Il y aurait décrit « un vaste système clientéliste bâti, grâce à l’argent public, au profit de l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba ».
Question ; Jeune Afrique sort ces supposées révélations de quelle audition de Yoanis Kongo devant le juge ? D’autant que Me Cédric Maguisset, l’avocat de l’ancien aide de camp, n’a pas souvenance que son client a eu à discourir de la sorte devant le juge. Preuve d’une manipulation ourdie visant, à la vérité, à faire condamner l’aide de camp et enfoncer BLA, les médias proches de la présidence de la République vont, eux aussi, rentrer dans la danse en évoquant des révélations de Yoanis qui seraient encombrantes pour BLA.
Immédiatement l’ancien aide de camp de BLA va condamner ce vaste complot médiatique. Sur ses instructions, son avocat, Me Cédric Maguisset, va rendre public un communiqué dans lequel il fustige avec « la plus grande énergie des propos mensongers qui mettent en disgrâce le noble métier de journaliste et qui, malheureusement, n’honorent pas la signature de leur auteur. »
Non sans souligner que son « client constate pour le regretter que cette perversion de la réalité s’inscrit dans un triste élan complotiste visant à le jeter à la vindicte populaire à quelques jours de l’intervention du délibéré de son affaire ce qui serait de nature à influer sur la décision à intervenir. » Et de conclure ; « En dépit de cette cabale, mon client réitère sa confiance en la justice gabonaise dont il est persuadé qu’elle est à équidistance de la politique. »
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