La société civile n’attend pas restée muette face à l’adoption d’une loi qui viole les libertés individuelles du citoyen au prétexte de la lutte contre la pandémie du Covid-19. Marc Ona Essangui et Jean Valentin Leyama, tous les deux coordinateurs de la plate forme « Touche pas à ma terre », s’élèvent pour dénoncer le projet de loi fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires ». Pour eux, cette loi comporte plusieurs mesures attentatoires aux libertés fondamentales sans grand lien avec son objet principal (la crise sanitaire).
D’où leurs interrogations ; quel est le lien entre la remise en cause du droit de travail, la restriction du commerce électronique ou les transactions électroniques et la lutte contre une catastrophe sanitaire ? Rien, si ce n’est la volonté du régime de profiter de cette crise pour imposer dans le pays un état policier qui ne dit pas son nom.
La campagne « Touche pas à ma terre », s’oppose avec la dernière énergie à ce qui s’apparente donc à une atteinte à la souveraineté nationale qui appartient au peuple ; C’est pourquoi la plate forme alerte à la communauté nationale, et interpelle l’ensemble des institutions de la République, en particulier le Parlement, sur la violation de la Constitution et les libertés fondamentales associée à ce projet de loi.
Pis, la campagne constate, pour le déplorer, qu’en dépit de l’instauration de l’état d’urgence de 30 jours ainsi que les mesures de confinement, la vitesse de la propagation de la pandémie s’est paradoxalement accélérée. La barre de 1000 cas positifs va être franchit dans les prochains jours, souligne la plateforme. Préoccupé à davantage restreindre les libertés, le gouvernement n’a rien prévu dans ce projet de loi, des mesures à caractère sanitaire capable de lutter contre la pandémie, regrette la campagne. Rien sur la mise n’en place d’un mécanisme de veille sanitaire et épidémiologique, la création d’un observatoire national sur la santé humaine, la création d’un observatoire de la santé animal et la prise en compte des questions environnementales. C’est dire que les visées du régime sont ailleurs…
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires