IMG-LOGO
Accueil Article Transports : Guy-Patrick Ekome Nzeng et la gestion critiquée du BEIAA
Société

Transports : Guy-Patrick Ekome Nzeng et la gestion critiquée du BEIAA

IMG Guy-Patrick Ekome Nzeng

Le Directeur du bureau d'enquêtes des incidents et accidents d'aviations (BEIAA)  doit remplir certains critères. Il doit avant tout être un enquêteur assermenté, être issu des effectifs du bureau d'enquêtes. Il doit maîtriser couramment la langue anglaise en plus d'être détenteur des diplômes requis. Ce qui n'est pas le cas pour Guy-Patrick Ekome Nzeng, qui appartient à l'inspection des services du ministère des transports en plus de ne répondre à aucun de ces critères. En décidant donc de pondre une note de service et le propulser comme Directeur intérimaire du bureau d'enquêtes des incidents et accidents d'aviation (BEIAA), Paillat ne devrait s'attendre qu'au pire.

 

En effet, le 13 janvier dernier, un projet d'accord préalable relatif aux enquêtes de sécurité entre le ministère en charge de l'Aviation Civile et le ministère de la Justice a été déposé sur le bureau du ministre Brice Constant Paillat, par Guy-Patrick Ekome Nzeng. Seulement, le fameux projet d'accord, est loin de satisfaire les conditions et exigences de l'OACI en matière de sécurité aérienne. Mieux, on découvre plutôt que c'est un contenu de plusieurs mesures concoctées pour contourner les exigences juridiques de du décret 235/PR/MTL du 4 octobre 2018 qui fixe la réorganisation du BEIAA. Ce n'est pas tout, le fameux projet va à l'encontre des dispositions de l'annexe 13 de la convention de Chicago, relative à l'aviation civile internationale.

 

«Sur l'article 2 du projet de Guy-Patrick et son ministre l'on constate que l'autorité responsable des enquêtes de sécurité devient Guy-Patrick Ekome Nzeng, qui est une personne physique et non une personne morale comme l'indiquent les textes » dénonce une source au fait du dossier.

 

«Il est urgent de recadrer les choses dans ce ministère pour garantir la sécurité du secteur aérien de notre pays. Nul ne peut se prévaloir incarner l'administration publique. L'administration publique ne peut faire l'objet d'une séquestration par un individu. Les hommes partent, l'administration reste», se désole un cadre du ministère des transports.

 

«Ce projet d'accord vient politiser le débat technique qui n'est strictement réservé qu'aux techniciens de ce domaine. Les politiques n'ont pas à s'en mêler au risque de violer le décret 234 notamment en son article 5 qui stipule que l'enquête technique, menée à la suite d'un incident ou d'un accident d'aviation se déroule conformément aux dispositions de l'annexe 13 à la convention de Chicago, relative à l'aviation civile internationale. »

 

Elle ne vise nullement à déterminer les fautes ou les responsables civiles ou pénales. Elle a seul objet dans le but de prévenir de futurs accidents, de collecter et d'analyser les informations utiles (...)». Ce qui n’est vissiblement plus le cas avec le projet proposé par Guy-Patrick Ekome Nzeng au ministre Paillat.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires