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Politique

Tribune Libre : Aux dictateurs françafricains qui bloquent l’Afrique centrale

IMG Guy Fernand Tonda

 

(*) Par Guy Fernand Tonda

 

Le sujet se veut exposer les habitudes, les manières, les gestes déplacés, les gestions catastrophiques, la sous-démocratie et la mal gouvernance. Le sujet veut aussi dénoncer l’irresponsabilité des chefs d’Etat d’Afrique centrale. Des chefs d’Etat qui refusent de céder le pouvoir. Un pouvoir qui se trouve être leur chasse gardée. Un pouvoir qu’ils considèrent comme leur l’héritage. Les chefs d’Etat d’Afrique centrale préfèrent sacrifier leurs peuples respectifs au nom des privilèges d’Etat. Des chefs d’Etats qui refusent le développement, mais préfèrent le chaos et le sous-développement. Un sous-développement qui fait la risée et la remorque des autres.

 

Les insignifiances montrent à quel point l’Afrique centrale est la cuisine, voire la poubelle des chefs d’Etat. Des chefs d’Etat toujours au pouvoir. Nos dirigeants s’éternisent au pouvoir et meurent sur le trône. C’est une volonté impropre, mais cela n’est pas la volonté du peuple. Un peuple à la recherche de l’évolution et du bien-être. L’Afrique centrale est désabusée et trahie par l’armée. Une Afrique centrale à la conquête de l’alternance et de la liberté de la presse. L’activisme de l’Afrique centrale se trouve dans les luttes de libération. Mais les luttes de libération commandent une organisation.

 

L’Afrique centrale : une sous-région maudite et en souffrance

Les peuples d’Afrique centrale sont sous-équipés. Des peuples ravagés par les affres coloniales et post-indépendances. Des peuples victimes des affres historiques, du racisme, des malheurs et des catastrophes. Des peuples au destin malheureux. On ose croire que l’Afrique centrale est l’égale de la souffrance et de la malédiction. A cette réalité, comment comprendre la sociologie des peuples d’Afrique centrale ? Comment expliquer le retard sur l’alternance ? Alors que les autres régions pratiquent l’alternance politique, l’Afrique centrale, quant à elle, croupit, indéfiniment, sous la férule des dictatures françafricaines.

 

Le départ de tout dictateur se fait souvent par l’épreuve de force. Une épreuve de force qui entraine son arrestation. Dans le cas de rien du tout, le dictateur meurt dans l’exercice de ses fonctions : c’est le cas d’Omar Bongo Ondimba au Gabon, d’Etienne Eyadéma Gnassingbé au Togo, de Fidel Castro à Cuba, des Duvalier à Haïti, etc. A travers les luttes ou les combats contre les oppresseurs, l’Afrique construit son progrès. Un progrès à l’Africaine qui s’identifie aux pleurs de la liberté ou de la souffrance. Des pleurs qui ont conduit à l’obtention du multipartisme, de la démocratie et des libertés publiques. Mais la démocratie est encore limitée, car il manque le jeu de l’alternance. Mais les signaux politiques prophétisent l’avènement de l’alternance à partir de 2023 ou les années d’un futur proche.

 

L’Afrique centrale est la « terre promise ». Une terre promise qui regroupe plusieurs valeurs. Des valeurs qui se veulent construire l’Etat de droit, les droits de l’homme, la puissance économique, sociale, scientifique, intellectuelle et mystico-occulte. L’Afrique compte sur l’intelligentsia, le travail, l’effort collectif, le sérieux et les valeurs collectives. L’Afrique incarne l’idéologie du progrès et l’évolution des sociétés. Une Afrique qui résume les perspectives d’un avenir meilleur à long terme.

 

L’Afrique centrale entre multipartisme et sous-démocratie

Le manque d’alternance en Afrique centrale est pour les populations un enfer insupportable, un frein à l’évolution, un mépris à la démocratie, un rejet politique, une souffrance de l’âme et surtout une réalité énervante. Entre le multipartisme et la sous-démocratie, le peuple réclame l’alternance et la vérité des urnes. Les peuples d’Afrique centrale veulent des nouveaux chefs d’Etat. Des chefs d’Etat élus au suffrage universel et disposant de la légitimité souveraine.

 

L’alternance est une action engagée, un processus irréversible, une exigence impérative, une condition incontournable, un objectif central, un comportement sociétal, une culture politique, une vision intelligente, un activisme intellectuel, un acte citoyen, une priorité des priorités et un cadeau du XXIe siècle en route. Un cadeau du XXIe siècle qui hante les peuples d’Afrique centrale. Un cadeau du XXIe siècle qui se veut inspirer les peuples dans les combats contre les dictateurs et dans les luttes de libération des peuples.

 

Une Afrique centrale bloquée

 L’Afrique centrale est une entité géopolitique. Mais au regard d’absence d’alternance, l’Afrique centrale reste bloquée. Une Afrique centrale bloquée par l’Histoire, les situations négatives ou les circonstances de la vie. Un blocage initié par les dictateurs ou parrainé par l’Europe. Le sort de l’Afrique centrale est-il le destin croisé du diable ou le destin voulu par la France ?

 

(*) Diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Libreville (ENS)

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