Dans un pays instable géré sur fond de marchandage, Hold-up électoral, Président autoproclamé mais aussi de dirigeants corrompus, responsables de la mauvaise gouvernance, on ne peut vivre que la catastrophe. Pendant que certains pays se développent, innovent, nos dirigeants brillent par la distribution des « kits alimentaires » dans un #Gabon qui n’a plus la possibilité de lutter, de se battre pour fonder une économie et un système politique ordonné face aux défis du monde nouveau.
Nous ne sommes pas opposés à la distribution des « kits alimentaires ». Est-ce en cela que le niveau et la qualité de vie des gabonais augmenteront? Quelle politique a-t-on développée pour augmenter notre pouvoir d’achat ? Pour accroître notre économie? Pour connaître une prospérité partagée ? Réduire le chômage ? Organiser l’ordre urbain ?
Cet élan de solidarité est faux et malsain. C’est encore et toujours de la corruption déguisée sous forme émotionnelle aux allures bien sympathiques.
« On ne créé pas l’ordre avec le désordre ». Les gabonais ne sont pas des mendiants, les gabonais ont besoin que l’on respecte leurs droits. Le droit à une couverture sanitaire, le droit au logement, le droit au travail, le droit à l’éducation. Et pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, les institutions sont organisées pour éviter que la société ne sorte de l’ordre et non pour faire dans l’émotion et le mélange des genres. « Déconfinez » Libreville et ses environs, renvoyez les gabonais au travail.
La covid19 a révélé à tous les gabonais les limites de notre politique générale et les failles de notre gouvernance. Nous avons besoin d’un nouveau système politique, nous avons besoin d’un nouvel ordre constitutionnel. Nous avons besoin d’un leadership incarné par l'esprit d’éthique et des valeurs républicaines.
C’est seulement en cela que nous retrouverons la voie de l’excellence et du développement, que nous construirons la confiance au sein de la société et répondrons aux défis majeurs de notre temps.
Cela exige l’édification d’un véritable Etat de droit, en plus d'imaginer ensemble l'étendue des possibilités et construire le Gabon de demain. Des possibilités qui pèseront de façon positive sur notre société, les entreprises, la collectivité et le capital humain.
C’est de cela dont nous avons besoin pas d’une politique de dons. Le don assujettit et rabaisse la dignité lorsqu’il est offert avec arrogance et mépris aux nécessiteux.
Par Joyce Laffite
Membre du Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM)
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