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Politique

(Tribune libre) : L' horizon s'éclaircit et c'est tant mieux...

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Soutien inlassable d’une candidature d’Omar Denis Junior à la prochaine élection présidentielle, le journaliste Télesphore Obame Ngomo indique que désormais les voyants sont au vert pour ODJ. Lecture.

(*) Par Télesphore Obame Ngomo

 

 

Dans la vie, tout est symbole. C'est en regardant les oiseaux s'agiter sur l'arbre qu'on peut imaginer la situation de danger qui arpente les branches ou la porte de leurs nids.

 

Que se passe-t-il au sommet de l'Etat ? La lettre du continent du mardi 07 juillet nous donne l'état d'esprit et la situation réelle qui règnent au sommet de l'Etat et dans les services de renseignements au Gabon. La sachant très introduite dans les arcanes des présidences africaines, on ne peut que regarder cette information grave avec un très grand intérêt.

 

Autrement dit,  cette situation très inquiétante, pour qui connait le rôle des services de renseignements dans un pays, ne peut passer inaperçue. L'esprit  de l'article de la lettre du continent vient donner une forte légitimité au discours du mouvement citoyen "Appel à agir", résumé en une seule question : qui dirige notre pays?". Elle interpelle  au passage ceux qui, grâce  à leur pouvoir constitutionnel, peuvent ou doivent plancher froidement sur cette question, devenue cruciale pour l'avenir de notre pays.

 

Depuis le 23 juin, on sait que le 15 juillet, la cour de cassation devrait se prononcer sur la nécessité d'établir un diagnostic médical sur les réelles capacités du président de la République à diriger notre pays. Décision d'une grande importance car elle donne la voie à toutes les hypothèses.  D'où l'interpellation à être prêt car tout peut aller très vite.

 

A cela s'ajoute la rencontre, le week-end écoulé, des dignitaires du Haut Ogooué qui ne sont pas indifférents à la situation actuelle du pays.  C'est dire que l'heure est à la réflexion de fond. Des indiscrétions évoquent les chants du cygne pour ceux qui ont fait le choix de la République des émotions et des arrestations tout azimut.

 

Tandis  que la durée de la préparation en vue d'une élection présidentielle anticipée n’est que de 45 jours. Avec les restrictions liées au Covid-19 et toutes les difficultés qui en découlent, seuls les potentiels candidats en capacités diverses pourront espérer cheminer royalement vers le fauteuil présidentiel.

 

De façon générale, on ne récolte que ce qu'on sème. Quand dans le même temps, il n'est  pas bon d'insulter l'avenir. Car en politique, c'est toujours l'addition et rien que l'addition. Or, ces dernières années, le pouvoir n'a eu de chic que de pousser à la porte de sortie tous les derniers soutiens d'Ali Bongo, représentant du pouvoir en place. Quand dans la même foulée l'opposition s'est inscrite dans une haine envers quiconque n'afficherait pas une posture d'anti Bongo primaire. Nous voici à l'heure de la récolte.

 

De cet état de fait, la République des émotions qui a présenté trop tôt son projet de société,  la construction d'une République des arrestations, n'a aucune chance de prospérer. En quelques mois,  elle a réussi à solidifier la chaîne d'union des cadres au pouvoir qui n’entendent pas faire réaliser ce projet morbide  et mortel où pour un oui refusé ou une défiance assumée, vous êtes jeté en prison.

 

Les médias de la France que sont "Jeune Afrique ", "RFI", "France 24" très suivis au Quai D'Orsay n'ont eu de cesse de rappeler la dangerosité du dossier Brice Laccruche Alihanga où trop de vices et trop d'incohérences décrédibilisaient les enquêtes menées.  Désormais,  cette affaire constitue un véritable caillou dans la chaussure de ceux qui rêvent du grand soir au soleil du palais du bord de mer. Finalement, le temps sait établir et rééquilibrer les rapports de force et nous y sommes.

 

Au Gabon,  il se dit que le pouvoir est détenu par le parti au pouvoir, les institutions chargées de gérer les élections et l'armée. Demandons nous, quels sont les rapports entre ces éléments précités et les potentiels candidats à la future présidentielle?

 

Le PDG depuis quelques années vit et subit les pires humiliations de la part des gens censés jouer la même partition. D'ailleurs,  son état fragilisé voire en lambeaux à certains endroits en est la conséquence palpable. Aussi,  on se demande qui aura le profil qui lui donnera une peau quasi neuve? On sait qu’il y a quelques  années, Omar Denis Junior (ODJ) avait engagé une réflexion de fond sur la redynamisation du parti laissé par Omar Bongo. Sommes nous finalement arrivés à la phase d'expérimentation des réflexions pondues même s'il continue de dire que son parti, avant tout, c'est le Gabon ?

 

Côté armée, il faut dire que les derniers changements ont fait naître de grandes frustrations qui ne sont pas de nature à rassurer les troupes. 

Or, à ce sujet, aucun royaume divisé ne peut régner. Et le symbole le plus marquant de cette situation est l'exile incompréhensible du corps sans vie de l'ancien général des forces armées gabonaises, Ntori Longo au Maroc. Une armée sans dignité et sans honneur peut-elle être considérée comme telle ? Tout dans la vie est symbole.

 

Au niveau des institutions chargées de gérer les élections,  le fonctionnement est fonction du peuple et des partis politiques. Le peuple est il satisfait de la mise en place du projet l'égalité des chances version gabonaise ? La réponse est NON. Le peuple est il heureux des arrestations tout azimut quand on sait que les vrais coupables font la loi du plus fort ? La réponse est NON. Le peuple est il convaincu par l’état actuel du pays ? La réponse est NON.

 

Côté partis politiques, le jeu des alliances naturelles ou contre natures est-il garanti? La réponse est NON. Il va sans dire que les équations mêmes opportunistes s’annoncent plus que compliquées. Or, seuls des profils neufs comme celui d'Omar Denis Junior peuvent tenter l'aventure des promesses et des engagements convaincants.

 

Enfin, sur le plan de la diplomatie et d'un véritable plan B en vue d'une victoire assurée, ODJ tient la chandelle. En effet, il ne suffit pas à ce jour de scander " j'ai un carnet d'adresses " pour qu’on  puisse y croire. A l'épreuve du temps, le bluff de certains leaders s'est révélé être inefficace et contre productif. Sans faire un procès à AMO ou à Jean Ping, il faut dire qu’en réalité, ils n’avaient aucun plan B. L’un disait avoir emporté les clés de la fraude l’autre martelait qu’il ne se laissera pas voler sa victoire.  Un discours sans saveur à deux ans de la présidentielle voire au moment où on parle de plus en plus, d’élection anticipée.

 

Or, en observant les amitiés qu'ODJ s'est tissé avec Obiang Nguema où il passe ses week-ends pour apprendre la culture fang, Faure Gnassigbé du Togo qui a suivi son mémoire de Master, Vladimir Poutine  de Russie qui l'affectionne particulièrement à cause de son      intelligence et Emmanuel Macron à qui il a été présenté comme un monsieur propre et visionnaire, il est évident que l'avenir présidentiel lui sourit grandement.

 

Faut il ajouter à cette liste non exhaustive son brillant passage à Harvard où il s'est lié d'amitié avec les futurs hauts cadres de l'administration américaine et à Oxford en Angleterre où il a côtoyé les enfants des dignitaires britanniques ? Faut il citer sa relation fusionnelle avec son grand-père, président en exercice du Congo? Et que dire de la nouvelle position du ministre de la justice en France, très écouté d'Emmanuel Macron qui reste un proche de Sassou Nguesso pour avoir été son avocat ?

 

A ces éléments,  il faut dire que pour beaucoup de familles gabonaises, Omar Bongo Ondimba continue de symboliser quelque chose de particulier quand Edith Lucie reste à ce jour la première dame la plus appréciée des Gabonais. En plus il se murmure qu'une jeune fille du Nord pourrait occuper la place si et seulement si ODJ arrivait à la présidence de la République. C'est dire qu'avec autant d'atouts, il serait temps de voter utile et de donner sa chance à un gabonais sans casserole.

 

Nul ne peut faire payer à quelqu'un les fautes de son père ou de son frère.  ODJ ne traîne aucun passif dans  la gestion du Gabon sinon le fait de porter le nom Bongo Ondimba qu'il n'a pourtant pas choisi comme chacun d'entre nous pour nos noms respectifs. C'est en cela qu'à la violence symbolique qui sévit actuellement, il faut opposer ODJ qui dispose de tous les atouts pour que la victoire du peuple ne soit pas volée.

 

(*) Journaliste

 

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