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Politique

Tribune libre : « La politique et la religion se rencontrent dans la finalité d'une société harmonieuse et paisible »

IMG Hyacinthe Marcel M'ba Allogho.

Par Hyacinthe Marcel M'ba Allogho (*)

 

Quand je lis cette histoire de chacun à sa place censée être la réponse du nouveau Premier ministre à l'Archevêque de Libreville, je me demande encore plus fort si nous allons, véritablement, sortir de cette auberge énervante. Quand je vois des écrivaillons faire les atalakous dans leurs machins en ligne et applaudir cette glissade pour en faire un glorieux punch line, je me revois petit à côté de mon père qui soupirait chaque fois de dépit devant la bêtise : « Il est pourtant très facile de ne rien dire ». Parce que la fonction d'informer est, par définition, pédagogique. Parce que le journaliste n'a pas le devoir premier d'encenser l'erreur pour être bien vu par son auteur. Il est de dire la vérité aux dirigeants comme aux populations, pour que les rectifications nécessaires, quand il y en a, soient effectuées. Encore faut-il qu'il soit en capacité de les déceler. A ce niveau déjà, je dis bonjour aux remplisseurs de pages de lalibreville.com.

 

Alors, on va faire simple. Le PM semble dire au prélat qu'il faut lui laisser la politique, et s'occuper de la religion, sous-entendant que les deux champs d'action seraient totalement parallèles et non compatibles. Ah bon ? Là, je prends une bonne respiration et je dis : C'est quoi la politique, si ce n'est la gestion de la cité ? Attention, je ne parle pas de la cité de la Caisse, ni de celle de la Sni. Je parle de la cité comme un territoire composé de villes et de bourgades et gouverné par des lois communes. Au-dessus de cette cité, se trouvent des gouvernants qui doivent en assurer la paix et la stabilité par une gestion juste de justice et de justesse. Là, le PM est bien à sa place. C'est vrai.

 

En revanche, c'est quoi une religion et quelle en est sa fonction ? La religion est le fait pour tout être humain de reconnaître l'existence d'un être supérieur et d'adopter une attitude intellectuelle et morale conséquente. Je redis ça. Je crois à l'existence d'un Dieu, je me débrouille pour être en harmonie avec lui en respectant ses préceptes, règles et commandements, règles et commandements dont l'autorité religieuse est garante. Là, l'archevêque de Libreville est lui aussi à sa place.

 

La politique et la religion se rencontrent

La politique et la religion se rencontrent dans la finalité d'une société harmonieuse et paisible. Une cité politiquement bien gérée est celle dans laquelle les besoins vitaux des hommes sont satisfaits : toit, nourriture, santé, travail et libertés individuelles. Quand ce minimum est assuré, le respect de l'autre, de la vie et du bien de l'autre que commande la religion est quasi-automatiquement assuré. D'ailleurs, la large majorité des lois édictées par la politique trouvent leur sousbassement dans la religion. Il est, dès lors, du devoir de chacune des deux autorités, dans leur gestion conjuguée, de faire une évaluation de la société pour attirer l'attention sur ce qui nuit à l'éclosion d'une véritable paix sociale. Pendant que le politique se complait dans une autosatisfaction béate et irresponsable, le religieux lui met le doigt sur les dysfonctionnements douloureux et dangereux à long terme. Quoi de plus normal que d'en adresser le constat aux politiques qui ont reçu les moyens nécessaires à la mise en place des structures physiques et morales de bonne vie ? Est-ce que lalibreville.com est toujours là ?

 

Une âme saine ne peut se trouver que dans un corps sain

La société comme l'Homme a un corps qui enveloppe une âme. Tout naturellement, le bien-être de l'enveloppe, qui est de la responsabilité des politiques, a une influence directe sur le contenu qui relève de l'autorité religieuse. Un homme qui a faim de matériel et de nourriture sera en déficit de valeurs religieuses et la tentation de voler sera donc plus grande chez lui. Un corps souffrant cherchera le soulagement dans des pratiques occultes qui lui dicteront des responsabilités et engendreront des haines et des vengeances. Un dirigeant non guidé dans son action par la propreté spirituelle n'aura aucun remords à se servir dans ce qui appartient à tous. Indéniablement, si le politique faillit, le religieux échouera lui aussi et la société sera un Sodome ou un Gomorrhe ou les deux.

 

On voit donc parfaitement que les deux voies ne sont pas si éloignées l'une de l'autre qu'on a bien voulu nous faire croire, qu'elles fusionnent même très rapidement. Parce qu'une âme saine ne peut se trouver que dans un corps sain.

Les élèves de Bessieux en ont fait leur devise : « MENS SANA IN CORPORE SANO ».

 

(*) Hyacinthe Marcel M'ba Allogho

Journaliste

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1 Commentaires

SAID - Feb 08, 07:15

On voit donc parfaitement que les deux voies ne sont pas si éloignées l'une de l'autre qu'on a bien voulu nous faire croire, qu'elles fusionnent même très rapidement. Parce qu'une âme saine ne peut se trouver que dans un corps sain. Il est grand temps de se ressoucer dans nos sociétés traditionnelles dont la Solidarité et le partage et la famille au sens large du terme africain . Ils constituent le socle de la socièté africaine. Nos ancêtres ont su manier habillement la politique et la religion. Car entre ne un vrai théologien et un vrai politicien une aiguille ne peut pas penetrer. Où plutôt, le principe élémentaire de base du 《fagot , il s'agit d'un ensemble destinés et ficelée pour assurer sa mission principale,l'hygiène du milieu 》et les autres fonctions hygiène corporelle , et hygiène mentale, hygiène de la chaîne alimentaire et nutritionnelle sans perturbateurs endocriniens de la production jusqu'à la consommation.hygiène du cycle de l'eau et assainissement, hygiène du milieu scolaires et hygiène politique et hygiène spirituelle...


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