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Société

Tribune Libre : Que faut-il retenir de la décision du tribunal de première instance de Libreville s'agissant du conflit de la COSYGA ?

IMG Jocelyn Louis N’Goma appelle les adhérents à la mobilisation.

Le 25 juillet 2022, le tribunal de Libreville a tranché la situation de bicéphalisme qui existe au sein de la Convention des syndicats  gabonais (Cosyga) en revoyant les parties en litige à l’organisation d’un congrès. Jocelyn Louis N’Goma, 1er secrétaire général adjoint appelle de ce fait, les organisations membres de l’organisation syndicale  à la mobilisation pour donner une autre trajectoire à l’entité.  

 

 

(*) Par  Jocelyn Louis N'GOMA

 

 

En renvoyant les deux parties à l'arbitrage du congrès, le tribunal de 1ère instance de Libreville décrète la caducité de tous les actes post-electoraux posés par les camarades Wenceslas Mba Nguema et Phillipe Djoula en leur qualité respective de Secrétaire général, de chacune des deux tendances de la COSYGA.

 

Et que par conséquent, seule l'assemblée générale des travailleurs est compétente, en dernier recours, pour définir les règles pour le choix de leurs mandataires sociaux.

 

Pourquoi ?

 

Le tribunal ayant renvoyé les protagonistes à l'arbitrage du congrès, il s'agit donc de repartir au congrès pour désigner le futur Secrétaire Général de la COSYGA. 

 

Cependant, il faut noter le contexte particulier de la convocation du dernier congrès de 2019. Il avait été organisé sur la base d'un consensus considérant que le bureau exécutif d'alors, dirigé par le Secrétaire général sortant avait perdu toute légitimité. Il fallait donc définir un cadre juridique consensuel afin de ramener toutes les parties à l'unité, y compris les deux protagonistes.

 

En d'autres termes, il s'agissait de remettre à plat tout le dispositif réglementaire devenu afin de repartir sur des nouvelles bases. Des bases plus saines.

 

C'est pourquoi ledit congrès ayant été remis en cause par le tribunal,  considérant les dispositions des articles 302, 303, et 304 du code du travail, et de la convention 87 de l'OIT, toutes les organisations syndicales, anciennes ou nouvelles,  qui se reconnaissent en la COSYGA, peuvent prendre part au processus de renouvellement de ses instances dirigeantes futures, en s'acquittant simplement des frais d'adhésion, selon le dispositif réglementaires qui sera défini pour la circonstance par l'assemblée générale.

 

En effet, dans la configuration actuelle  de bicéphalisme, le contexte d'organisation du dernier congrès évoqué ci-dessus, les critères d'éligibilité basés sur la régularité des cotisations ne peut être appliqué. Dans ces conditions, conformément aux dispositions légales citées supra, seule l'assemblée générale a  compétence pour redéfinir les règles du jeu.

 

Par conséquent, toute autre initiative contraire à ce processus, relève de la mauvaise foi.

 

Le choix revient maintenant aux camarades Wenceslas Mba Nguema et Phillipe Djoula de rentrer dans l'histoire par la porte, en faisant preuve de sagesse, et de convoquer le congrès de refondation de la COSYGA pour le bonheur des travailleurs.

 

 

(*) 1er Secrétaire général adjoint de la Cosyga

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