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Politique

(Tribune libre): « Zak Power reste droit dans ses bottes »

IMG Zacharie Myboto, le président de l'Union nationale.

Il ne pouvait ne pas réagir à la campagne de dénigrement orchestrée contre le président du parti dont il est le responsable de la communication. Zacharie Myboto attaqué, insulté, Hyacinthe Mba Allogho sort l’arme lourde pour remettre chacun à sa place.

Ce qui est bien en politique, c’est qu’on peut faire semblant d’être ce qu’on n’est pas, qu’on peut singer une attitude condescendante qu’on sait soi-même fausse et ridicule, tout en gardant au fond de soi le minimum d’humilité qui contraint à exploiter les bonnes idées et œuvres géniales de ceux que l’on a publiquement pris pour des moins que rien, en se cachant hypocritement.

 

La déclaration du président de l’Union Nationale sur la gestion de la crise du Coronavirus par le gouvernement publiée en début de semaine dernière a valu à Zacharie Myboto des quolibets, des attaques personnelles et les injures les plus abjectes. Pendant que le premier ministre se sentait le devoir, pour lui demander le silence, de rappeler qu’il fait partie des dirigeants qui n’ont pas su donner au Gabon un système sanitaire capable de faire face à une pandémie dévastatrice comme celle à laquelle il est confronté, pendant qu’il croyait se mettre à l’abri de la responsabilité, lui qui ne travaille que depuis… les 30 ans insuffisants pour corriger, ses lieutenants affectés à la délation et à la calomnie taillaient le président de l’UN en pièces sur Regards SANS TABOUS, un groupe d’échanges et de discussions sur facebook.

 

Autant l’auteur de l’article n’a eu ni la décence, ni le courage de le signer, autant le contenu est d’une bassesse qui sème un doute réel sur sa plus petite capacité à éclairer les Gabonais sur sa position devant un contexte de si grande gravité, tant il sort du contexte pour épiloguer sur l’âge du président de l’Union Nationale, sur l’argent qu’il aurait détourné au Fonds d’Entretien Routier sans en apporter la moindre preuve, sur son statut de milliardaire enrichi par l’argent du peuple. En somme un déjà vu, déjà entendu usé et éculé d’une vacuité qui n’impressionne plus personne.

 

Que remarque-t-on en revanche ? Qu’à l’évidence, la déclaration du président de l’Union Nationale a été largement exploitée pour réorienter la politique de lutte contre le Covid 19.

 

Depuis le 12 mars 2020 que cette pandémie s’est déclarée chez nous, et tout le monde peut en témoigner, les concertations menées par le chef du gouvernement ont accessoirement associé les leaders politiques avec les anciens premiers ministres et membres de gouvernement. Elles se limitaient au seul Comité de pilotage dont il est d’ailleurs lui-même le président, avec une absence très remarquée et supra notée du ministère de la Santé à qui devrait normalement revenir la responsabilité de mettre en pratique les stratégies préconisées. Il a fallu que l’Union Nationale dénonce les failles de gestion que le quotidien l’Union a d’ailleurs qualifiées d’observables à l’œil nu, qu’il appelle à un élargissement de la concertation à tout ce que le pays compte comme capacité sanitaire (Conseil Scientifique, Comité d’éthique, le Cénarest, l’Ordre des pharmaciens, l’Ordre des Médecins), pour que très soudain Julien Nkoghe Bekale demande à rencontrer les hommes de sciences de la Santé, médecins, chercheurs, tradipraticiens à l’auditorium du ministère des Finances quelques jours plus tard. Ce n’est certainement pas un hasard puisqu’il n’y a pas pensé avant, en tout cas pas du tout depuis sept longues semaines que nous sommes en plein dans la crise. Bien !

 

L’Union Nationale a estimé que la levée partielle du confinement du Grand Libreville n’était pas bien pensée au moment où la progression de la maladie connaissait une effrayante accélération dans la population.

 

Message reçu et appliqué par un gouvernement qui, sans se déjuger et revenir sur sa décision, n’en a pas moins renforcé le contrôle strict de l’application des mesures barrières, même si le doute persiste sur sa capacité d’aller jusqu’au bout de l’application pour obtenir l’adhésion volontaire et véritable de la population. Même si ce gouvernement ne comprend toujours pas que la menace conduit souvent à la défiance et qu’on n’obtient rien de personne si on n’accompagne pas une interdiction des moyens de ne pas la violer.

 

Que dire de la colère de l’UN sur le traitement terriblement humiliant et ingrat réservé au Dr Tanguy De Dieu Tchatchou, décédé du Coronavirus, contaminé en plein exercice de ses fonctions et jeté de manière honteuse et indigne dans une fosse commune ? Nous avons certes assisté à l’inédit d’un chef du gouvernement qui fait observer une minute de silence au beau milieu de son discours, comme pour combler un oubli. Ce que renforce d’ailleurs le fait qu’il ait été incapable de dire son nom de famille pour n’en parler qu’en termes génériques de Dr Tangui. A se demander si ce chapitre de son intervention faisait vraiment partie de son discours d’origine tel qu’écrit. Le fait que le gouvernement ait autorisé son exhumation quelques heures avant n’enlève rien à ce grave ‟manquement”. Heureusement une fois encore que l’UN lui ait rappelé cet aspect aussi inévitable qu’inoubliable de la cérémonie.

 

Nous allons nous arrêter là… pour le moment. Parce que cet épisode nous démontre à suffisance que dans notre pays, certains ont choisi d’être des cireurs de pompes même au-delà du raisonnable acceptable. Ceux-là traitent et insultent les personnes qui ont le même âge que leurs parents avec certainement la même aisance et la même satisfaction personnelle qu’ils le font pour les leurs propres. De ceux-là il n'y a rien à tirer et grand bien leur fasse ! Qui servent-ils alors ? Des hommes politiques assurément. Ceux qui, à peine sortis d’une élection, pensent déjà aux moyens légaux et illégaux de gagner la prochaine. Ceux pour qui la mise en danger de la population et la détresse communautaire sont une aubaine à exploiter à cette minable fin. Ils sont en campagne électorale permanente. Ils pillent l’État pour entretenir une clientèle électoraliste. Nous savons qui ils sont, nous voyons les moyens qu’ils se donnent et jugeons de leurs réalisations pour le pays comme gouvernants depuis qu’ils sont au pouvoir. Ceux-là s’accommodent cependant mal de la cohabitation que leur imposent les hommes d’État. Ceux qui tout à l’opposé ont des ambitions plus larges que leur aisance personnelle. Ceux qui s’investissent pour le bien de tous et qui se battent pour que l’État reste au-dessus et à égale distance de tous les citoyens en capacité d’action, de devoirs et d’objectifs. Ceux-là veulent un Gabon pour tous. Zacharie Myboto dont les actes de construction d’un Gabon bien plus fort plaident en sa faveur est et restera un homme d’Etat devant la nuée d’hommes politiques qui polluent le pays et le retardent en usurpant depuis onze interminables et dommageables années un pouvoir que le peuple ne leur a jamais confié.

 

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