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Politique

Troisième voie : « La conscience populaire peut-elle tolérer la gouvernance d’un 3e Bongo ? »

IMG Les membres de la troisième voie sont-ils légitimes à poser un tel débat?

Les partis politiques de la Troisième voie viennent, à l’occasion d’une déclaration, de poser le débat sur l’illégitimité des héritiers des Bongo à briguer le pouvoir suprême. Sont-ils eux-mêmes légitimes à poser ce débat ?

Ils viennent de jeter le pavé dans la mare en soulevant un débat qui  hante les esprits ; l’éventualité  d’une succession de Bongo à Bongo en 2023.  Les partis politiques se réclamant de la troisième voie, viennent à l’occasion d’une déclaration donnée, le mercredi 17 juin, d’interroger toutes les composantes de la société  sur le fait qu’après 60 ans de gouvernance, le pouvoir  soit à nouveau accordé à un autre fils ou petit-fils issu de la famille  Bongo. 

 

Pour le regroupement politique conduit par Gérard Ella Nguema  les règnes d’Omar et d’Ali Bongo Ondimba ont produit dans l’esprit des gabonais un effet de saturation.  A tel point que la seule hypothèse de la continuité de cette gouvernance des Bongo par un Nourredine Bongo  Ondimba ou Omar Denis Bongo Ondimba peut conduire cette saturation à un sentiment de ras-le-bol susceptible de provoquer une véritable explosion sociale.  

 

Bien qu’ils reconnaissent que leur analyse s’apparente à un délit de patronyme n’ayant aucune valeur constitutionnelle, les partis politiques de la troisième voie estiment que les héritiers Bongo doivent assumer, au compte du passif , les décennies de gouvernance catastrophique de leurs géniteurs.  Prônant pour un renouvellement  des personnels politiques  afin de donner l’opportunité à d’autres compatriotes de proposer des solutions novatrices.  

 

Sauf qu’en s’engouffrant dans cette voie, Gérard Ella Nguema et les siens peuvent eux-mêmes, être  frappés du concept « d’illégitimité » qu’ils prônent.  Soit du fait de leur collaboration et soutien tacite ou public  au régime, soit du fait d’avoir occupé à un moment ou un autre des fonctions politiques dans ces régimes.  Gérard Ella Nguema qui fut, il y a plus d’une dizaine d’années, un des chargés de mission d’Omar  Bongo n’est-il pas lui même aussi comptable de cette gouvernance catastrophique ?  Pire, la plupart des leaders de  ce courant politique en prenant part au dialogue d’Angondjé en 2017 n’ont-ils pas participé au maintien au pouvoir d’Ali Bongo ? Et de fait à valider la forfaiture de 2016 ? 

 

Mais encore, en posant dans l’opinion publique un débat sur la qualité ou de la légitimité  des successeurs d’Ali Bongo, les membres de la troisième voie  ont-ils des assurances sur le fait qu’Ali Bongo ne se représente pas en 2023 ? Pour qui roule réellement cette obédience politique ?  Tant d’interrogations qui laissent surtout penser à une sortie aux desseins obscurs.

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