Si les autorités gabonaises avaient un peu de dignité, il y a longtemps qu’elles auraient mis fin à un spectacle qui rabaisse la nation et ridiculise davantage nos cyclistes. Mais il n’en est rien. Au nom d’une logique qui échappe au commun des mortels, la famille présidentielle et le gouvernement gabonais persistent à organiser la tropicale Amissa Bongo alors que nos compétiteurs sous-équipés, mal entraînés ne sont pas en mesure de faire face aux cyclistes des autres pays.
Conséquence de cet amateurisme, l’équipe gabonaise qui vient de prendre part à la 16e édition de la Tropicale Amissa Bongo, a reçu pour seul exploit que de ne pas terminer dernière d’une compétition organisée sur son sol. Autrement dit, sur les 15 pays ayant pris part à la compétition, le Gabon s’est classé à la 14e place derrière la modeste équipe béninoise. Honte, déshonneur, indignation…les mots ne sont pas assez forts pour qualifier la piètre prestation d’une équipe pourtant composée d’athlètes courageux.
D’ailleurs que reprocher à des « garçons » qui, en dépit d’une campagne de préparation tronquée par l’absence d’équipements et la démission de leur entraîneur ont tout de même donné le meilleur d’eux même ? La preuve Glenne Moulengui a, lors de la 6e étape, pu occuper la 12e place après avoir déclenché l’échappée dans le groupe de 14 coureurs. « La meilleure performance de toute l'histoire de l'épreuve depuis sa création pour un coureur gabonais ! », analysait, à cet effet, le journal français Le Point.
Mais cette belle performance du cycliste gabonais de 18 ans n’aura été que l’arbre qui cache la forêt. Si les autorités gabonaises se sont félicitées de cet exploit, c’est surtout par fausseté. Il fallait bien que le gouvernement justifie le fait que le pays (même en période de crise) jette par les fenêtres des millions de Fcfa pour une compétition qui n’apporte rien au Gabon. Notre pays a bu le calice de la honte jusqu'à la lie ! Pitié ! Vraiment pitié !
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires