Usurpation d’identité : BLA sera jugé par le juge correctionnel

BLA risque près de 5 ans de prison pour usurpation d'identité.

C’était prévisible. La Cour de cassation vient de rendre son verdict suite à la saisine de Brice Laccruche Alihanga (BLA) relative à la compétence ou non du juge correctionnel de juger des accusations d’usurpation d’identité. L’ancien directeur de cabinet, relève SOS Prisonniers, est poursuivi par le ministère public pour avoir courant 2004, 2010 et 2012 usé de moyens frauduleux pour se faire  indûment délivrer des documents administratifs. Délit prévu et puni par les dispositions de l article 122 du code pénal gabonais. Autrement dit, pour  le ministère public,   BLA ne serait pas gabonais  et aurait  usurpé la nationalité gabonaise.

Or, devant le Tribunal Correctionnel et la Cour d'appel de Libreville, Me Jean Paul Moumbembé avocat au barreau du Gabon, avait soulevé des questions préjudicielles, notamment l'incompétence du tribunal correctionnel sur la base en l'occurrence des articles 445 et 446 du Code civil gabonais qui disent que le juge pénal ne peut pas se prononcer sur le délit de faux et usage de faux lié à la filiation du prévenu sans que le tribunal civil ne se soit prononcé sur ladite question, souligne dans son compte rendu d’audience SOS Prisonniers.

Mais ces arguments juridiques, bien que pertinents, n’auront pas suffi à changer  le  verdict de la Cour de cassation. Pour certains proches de BLA, cette décision n’est pas surprenante puisque tout est mis en œuvre pour que l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo soit jugé et condamné dans ce dossier.  De la sorte, poursuivent les mêmes sources, BLA restera en prison avant que s’ouvre le procès sur les malversations financières.